Ma première fanfiction pour le site bientôt dispo!

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Majormax
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Message par Majormax » 18 juil. 2007, 17:12

Ouai sa va(j'ai pas de style d'écriture alors),ah c'est un test ben je suis impatient de voir la vrai fiction.Mais la fic du test tu la faites pour de vrai aussi?

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Démon_de_Granit
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Message par Démon_de_Granit » 18 juil. 2007, 17:14

Ben oui, c'est de l'impro totale.
Merci beaucoup de ton commentaire! ^^

edit de ddant : tu aurais pu faire un edit plutot que double post !

FINI!!!
La fanfic est finie, je vais pouvoir l'envoyer.
Une petite info, ma fic fait 75 pages sous format word, et je vais l'envoyer sur le site, pas sur le fofo, ce serait trop compliqué. A notre ami Linkaël revient donc le droit de mettre 50 ans avant d'accepter de publier ma fic XD

Bon, je mets tout le texte ici, finalement XD Bonne lecture!^^
(PS: le format et les couleurs ne sont pas respectées, bien sûr, il faudra attendre qu'elle soit publiée sur le site pour voir TOUT mon travail...)
OUPS! Il n'y a pas tout... Désolé, c'est trop long pour tenir dans un seul post.


Le pouvoir des sorciers maudits

Chapitre 1 : Désespoir...

- Princesse Zelda ! Je vous en prie, revenez ici...
- Allons, Albü, une petite promenade dans le jardin ne peut pas me faire de mal.
La princesse Zelda courait entre les haies parfaitement taillées et les fontaines de marbre du jardin du palais en riant, sa robe d’un bleu azur flottant au vent. Albü, le bras droit du roi, avait été chargé de la surveiller depuis que son prédécesseur avait pris sa retraite. Et si Zelda avait le moindre accident, la moindre éraflure, il serait jeté en prison pour non assistance.
- Je vous en supplie, mademoiselle... Au moins, ne courez pas !
Mais la princesse n’avait absolument rien à faire des pleurnichements de l’adulte. C’est vrai, quoi, à douze ans, on devrait être libre de se dépenser comme on veut !
- Bon, bon, si ça peut vous faire taire, d’accord.
Zelda ralentit mais continua de marcher, sans –apparemment- aucun but.
- Dites-moi, princesse, dit Albü en essuyant les gouttes de sueur qui perlaient à son front, pourquoi ne vous arrêtez vous pas un instant ? Vous devez finir par être fatiguée, tout de même.
- Eh bien, peut-être, mais je n’en ai pas envie.
Le bras droit du roi marmonna quelques mots comme « Je ne comprendrai rien à la jeunesse... » et s’adossa contre un mur. La princesse Zelda continuait à marcher tranquillement.
- Oh ! s’exclama-t-elle en portant un main à sa bouche, Albü... Albü, venez vite !
- Que se passe-t-il ?
Redoutant le pire, l’homme sauta par-dessus les haies pour se poster devant la jeune fille afin de la protéger face à un éventuel danger. Il regarda partout autour de lui, mais ne vit rien d’anormal si ce n’est un chien blessé. Un chien blessé ?
- Diantre, que fait-il ici, ce cabot ? dit Albü en s’apprêtant à le jeter hors de la propriété du roi. Les gardes ne...
- Arrêtez ! cria Zelda. Vous n’avez donc pas de cœur ? Ce pauvre chien ne peut plus marcher et vous, vous voulez le... le...
Elle s’arrêta soudainement lorsqu’elle vit quelque chose d’anormal provenant de ce chien. En effet, celui-ci s’était mis à changer de forme.
- Terminez, princesse. Le ?
- Albü ! Ecartez-vous !
- Que...
Mais ce fut trop tard. Le chien avait cessé de grossir et avait pris la forme d’un homme en armure dorée. Celui-ci avait dégainé son épée et jeté Albü à terre. La princesse Zelda fit volte-face et courut aussitôt vers l’entrée principale du château.
- Pitié... Faites que ce ne soit pas... Aaah !
L’homme lui avait attrapé un bras.
- Lâchez-moi ! Lâchez...
Quelques étoiles, une atroce douleur au niveau de la tête, une chute...
- Vous n’avez pas changé, princesse, toujours aussi fougueuse.
- Vous, lâchez-là immédiatement ! cria un garde.
- Oh... Ma tête...
- Désolé, princesse, ricana l’homme en armure dorée, mais il fallait vous taire.
- Je vous ai dit de la lâcher, sinon...
- Sinon quoi ? Vous allez m’embrocher ?
Tenant toujours fermement la princesse par le bras, le mystérieux agresseur –mystérieux... ?- leva un bras et tous les gardes alertés par le remue-ménage furent plaqués à terre.
- Toujours aussi minables.
- Ganondorf ! Vous ?
Le roi venait d’arriver au seuil de l’entrée, escorté par deux gardes appartenant à l’élite du château.
- Père ! Aidez-moi, je vous en supplie...
- Ca, pas question, ma chère Zelda. Et, pour votre information, roi de pacotille, on ne se débarrasse pas du seigneur du mal avec une minable petite épée. D’ailleurs...
- Ca suffit, Ganondorf ! Je te somme de lâcher ma fille sur le champ !
- Sinon quoi, vous allez me faire peur ?
Le seigneur du mal éclata de rire. Puis, alors que tous les gardes qui n’avaient pas été mis K.O commençaient à affluer, une déflagration se produisit à un étage, brisant ainsi une vitre. Ganondorf profita de cet instant d’inattention pour se téléporter avec la princesse. Albü, encore sonné, se releva et ordonna aux gardes d’aller voir ce qu’il se passait à l’étage. Le roi se précipita vers son bras droit.
- Je... je vais être jeté en prison, c’est ça ?
- Voyons, que me chantez-vous là ? fit le roi. Personne n’aurait pu empêcher ceci. Allez plutôt quérir le jeune Link. Je crois qu’il a déjà été confronté à Ganondorf dans le temps.
- Vous n’êtes pas plus triste que cela ?
Le roi allait répondre lorsqu’une seconde explosion retentit. Les deux hommes levèrent la tête et virent avec horreur que tous les gardes expédiés à l’étage étaient passés par la fenêtre, soufflé par le choc.
- Mais enfin, que... non ! murmura le souverain.
- C’est horrible ! Qui a bien pu faire cela ?
- Vaati !
Un rire dépourvu de tout amusement parvint aux oreilles des deux hommes. Un personnage encapuchonné apparut alors à la fenêtre et observa les gardes étendus sur le sol.
- Je ne comprends pas comment vous faites pour engager des minables pareils. Ont-ils gagné à un jeu de chance pour cela ?
- Vaati ! Immonde canaille ! Vous êtes de mèche avec ce...
Le roi fut interrompu par un grondement sourd provenant du sous-sol.
- Nous ne sommes pas deux, seigneur, ricana le sorcier, nous sommes trois !
En effet, un monticule de terre se souleva pour laisser apparaître un autre sorcier, plus grand que Vaati. Celui-ci déclara dans un nouveau ricanement :
- Je vous présente mon fils, Evard !




Chapitre 2 : Bis repetita


Dans le paisible village Kokiri, Link et ses amis avaient organisé un concours de saut en hauteur. Saria avait battu tous les garçons en sautant un mètre soixante-dix, soit cinq centimètres de plus que son précédent record. Les autres Kokiris l’acclamaient, ce qui lui arrivait assez rarement. Seul Link, qui n’avait pas participé à ce « Jeu stupide » restait assis le dos contre sa cabane à jouer de l’ocarina. Saria, bien décidée à faire descendre ce têtu, s’adossa contre l’arbre qui soutenait la cabane de son ami avant de dire sur un ton de défi :
- Tu n’as pas participé à ce jeu parce que tu savais que tu perdrais, c’est bien ça ?
Link ne répondit rien et continua de jouer la berceuse de Zelda, les yeux fermés. Saria s’attendait à ça. Elle monta l’échelle et s’arrêta un peu avant la fin de sorte que son ami ne puisse voir que sa tête.
- Et bien, tu n’oses pas l’avouer, c’est ça ?
La berceuse de Zelda stoppa. Mais Link ne dit toujours rien. La jeune Kokiri s’assit à côté de lui.
- Pourquoi es-tu comme ça, depuis que Ganon a été vaincu ? Tu penses encore à elle, c’est ça ?
Link rouvrit les yeux et rangea l’ocarina avant de se lever. Puis, il sauta par-dessus la barrière de son « balcon » et atterrit dans l’herbe.
- Si je ne pensais plus à elle, alors je n’aurais certainement plus de joie de vivre.
- Mon dieu, qu’est-ce que tu peux être négatif, toi, alors ! grogna Saria en redescendant l’échelle. Ne me dis pas que tu nous trouves ennuyeux à mourir, ici. Ca me ferait beaucoup de peine...
- Je n’ai jamais dit cela. Au contraire, j’adore tout ce que vous faites, et surtout tout ce que tu essayes de faire pour moi.
- Et bien alors, reprit Saria en souriant, pourquoi ne participes-tu à aucune des activités que nous organisons ?
Link resta silencieux. Il regardait une jeune Kokiri qui essayait de sauter par-dessus la corde tendue entre deux arbres et qui tombait lamentablement dans la mousse en rigolant.
- Link ?
- Oui, Saria ?
- Est-ce que... Est-ce que tu...
- Quoi ?
- Est-ce que tu l’aimes ?
Link parut étonné de cette question. Puis il afficha un sourire moqueur et dit en la regardant dans les yeux :
- Alors comme ça, tu veux savoir ? Je ne te donnerais la réponse que si tu parviens à sauter plus haut que moi !
Les deux amis rirent de bon cœur puis se dirigèrent vers la corde. Un Kokiri d’une dizaine d’années passait, tout content, les un mètre vingt.
- Excusez-moi, dit Saria en se postant sur un rocher pour que les Kokiris puissent mieux la voir, il semblerait que Link a la prétention de sauter plus haut que moi !
- Eh, dis, là, c’est toi qui prend la grosse tête, observa Link en chuchotant.
- Nous allons donc remonter la corde à un mètre soixante-dix et allons tenter une finale !
Link plaça la corde à la hauteur convenue et se prépara. Saria commença et sauta à l’aise par-dessus la corde. Link évalua la hauteur, et se mit à une distance convenable pour prendre de l’élan. Puis il courut à toute allure et franchit l’obstacle lui aussi avec aisance, ce qui fut accueilli par des applaudissements et des « Oooh ! » en grand nombre. Saria éleva la corde à un mètre soixante-quinze et réussit le saut de justesse. Link, un peu effrayé par la hauteur, ne prit pas assez de temps pour calculer la distance et faillit toucher la corde. De nouveaux applaudissements retentirent. La corde était désormais à un mètre quatre-vingt, ce qui était énorme pour des enfants de leur âge. Cette fois-ci, Saria laissa sa place à son ami. Link commença donc et toucha la corde, sans pour autant réatterrir sur les fesses, ce qui ne le pénalisa pas tant que Saria n’avait pas effectué son saut. Soudain, un Kokiri parvint en courant sur les lieux et cria à la foule :
- Venez tous voir ! Un homme a franchi le pont ! Il dit qu’il vend des graines pour sarbacane !
Les « supporters » de Saria et Link partirent en direction du pont, euphoriques. Saria ne comprenait pas pourquoi les graines pour sarbacanes intéressaient tant de monde et se prépara à sauter. Link l’observait attentivement. Quand elle fut prête, la jeune Kokiri s’élança. Mais elle se prit les pieds dans la corde et tomba sur le sol la tête la première.
- Saria !
Link se précipita à son chevet. Son amie était évanouie et avait une énorme bosse ainsi qu’une entaille sur le front.
- Saria ! Sar... Et zut !
Link porta son amie dans ses bras et se précipita chez lui. Là-bas, il déposa Saria sur son lit et lui désinfecta sa blessure. Il prit un onguent très odorant et l’appliqua sur la bosse de son amie très doucement.
- Ca va aller, Saria, tu as eu bien pire que ça...
Il resta à son chevet durant toute la nuit. Il n’avait même pas remarqué que tous les autres Kokiris avaient acheté toute la marchandise du vendeur et étaient revenus pour faire un concours de tir à sarbacane. Ereinté, Link s’endormit seulement à l’aube, au moment même où Saria s’était réveillée.
- Oh... Où... où suis-je ?
Elle se redressa et constata que Link dormait sur une chaise à ses côtés. Puis, dans un sourire reconnaissant empli de bonheur, elle l’embrassa sur le front.

- Où m’emmenez-vous, grosse brute ? demanda la princesse Zelda qui continuait de se débattre.
- Allons, allons, princesse, dans mon royaume, bien sûr !
- C... comment ? Vous... Un royaume ? Sous notre nez, à Hyrule ?
Ganondorf éclata de rire, mais ne répondit pas. Il continuait de marcher dans un sombre tunnel fraîchement creusé en tenant fermement Zelda.
- Répondez !
- Si vous y tenez, princesse...
Il s’arrêta, se tourna vers sa prisonnière et sortit une carte de sa poche. Après l’avoir dépliée, il la lui montra en souriant.
- Le... Quoi ? L’île de...
- Cocolint, oui, vous ne rêvez pas... Enfin, pas encore !
Il éclata de nouveau de rire et rangea la carte. La princesse se rappela un récit de son ami Link, retrouvé dérivant sur un morceau de mât cassé. Ce jour là, le jeune Kokiri avait déclaré qu’il revenait d’une île très étrange, où une jeune fille nommée Marine l’avait recueilli... Est-ce de cette île dont Ganondorf voulait parler ?

- Link, réveille-toi !
- Hein, que... Quoi ?
Le jeune Kokiri se réveilla en sursaut et vit avec stupeur Albü, haletant, et Saria qui semblait s’être remise du choc.
- Messire Link, c’est atroce ! La princesse... la princesse Zelda...
Link comprit tout de suite que c’était extrêmement important et se leva de sa chaise pour attraper son épée et son bouclier.
- Oui ? Quoi ?
- Vaati et... et Ganondorf l’ont enlevée ! Et ils ne sont pas tout seuls... Un dénommé Evard, le fils de Vaati, est avec eux !
Saria, un peu dépassée par les évènements, ne dit rien. Link, le visage blême, déclara avec difficulté :
- Vaati... et Ganondorf ensembles... C’est...
- Tu dois faire vite ! Le roi... C’est horrible ! Le roi et tous les gardes ont été... Ils sont morts !
Saria plaqua ses mains contre sa bouche. Link semblait plus pâle qu’un linge et des gouttes de sueur perlaient à son front.
- C’est... c’est impossible !
- C’est pourtant vrai ! Et les sorciers m’ont laissé partir pour que je te prévienne ! Ils... ils veulent une revanche !
- Pas une seconde à perdre ! fit Link. Sais-tu où ils ont emmené Zelda ?
- V... Vaati m’a affirmé qu’elle... Je n’ai pas compris ce qu’il a dit, mais...
- Vite !
- Il a dit qu’elle allait rêver comme jamais elle n’avait rêvé !


Chapitre 3 : Retour à Cocolint


- Où suis-je ?
La princesse Zelda s’était endormie, c’est tout ce qu’elle savait. Mais elle ne reconnaissait rien dans la pièce où elle était. Elle était allongée sur un lit pas très confortable et les seuls meubles présents étaient une vieille table en bois et une étagère miteuse.
- Ah ! Vous êtes réveillée. Princesse Zelda, je présume ?
La princesse sursauta et vit une jeune fille au pied de son lit. Elle avait les cheveux bruns et était très belle. Elle portait une robe bleue ni belle, ni laide, et devait être aussi grande que Zelda.
- En effet... Mais comment le savez-vous ? Qui êtes-vous ? Où suis-je ?
- Du calme ! Je vais vous répondre. Si je connais votre nom, c’est parce qu’un dénommé Link m’a beaucoup parlé de vous. Je suis Marine, celle qui l’a recueilli. Et vous êtes dans ma maison.
- Mais... mais alors... Je suis sur Cocolint !
Marine parut étonnée.
- Comment le savez-vous ?
- Link m’a beaucoup parlé de cet endroit... Que s’est-il passé ? Je ne me souviens de rien...
Marine poussa un profond soupir avant de répondre :
- C’est le seigneur Ganondorf, celui qui règne désormais sur cette île, depuis la fin de Méphisto et la disparition du poisson rêve.
- Mais... si le poisson rêve n’est plus là... Comment se fait-il que cette île existe encore ?
- Ganondorf, avec l’aide de Vaati et... Un personnage qui porte un nom du genre Edward, a transformé cette île-rêve en île réelle. Ce qui prouve que ces mages sont très puissants.
La princesse sauta du lit et dit :
- Comment puis-je repartir ?
- Aucune idée. Sinon, on aurait déjà tenté, nous, les habitants de Cocolint.
- Mais... je dois rentrer chez moi ! Je ne peux pas rester ici ! Je...
- Vous êtes la prisonnière de ces trois affreux, et ce jusqu’à ce que Link tente de venir vous sauver.
- Il le fera... Je sais qu’il le fera ! Il ya deux ans, environ, Ganondorf avait... Enfin, m’avait capturée et Link l’a terrassé...
- Link était-il encore un enfant ? Il me semble, d’après les rumeurs, qu’il avait pris une épée légendaire pour devenir adulte. N’est-ce pas ?
- Et bien... oui. Mais... Mon dieu ! Alors ça veut dire que...
Marine conclut la phrase à la place de Zelda :
- Ca veut dire que Ganondorf a pris soin de retirer l’épée avec l’aide de Vaati et son fils.
- C’est affreux ! Même Link...
La princesse ne put retenir ses larmes. Le chaos allait régner et Link allait se faire tuer par ces trois sorciers noirs... Puis, une chose lui revint à l’esprit :
- Mais comment ont-ils fait pour revenir dans notre monde, ceux-là ?
- Vaati et Ganondorf ? C’est bien simple : Ganondorf fut le premier à sombrer. Ensuite, ce fut Vaati... Tous deux ont été vaincus par Link. Seulement, voilà : Vaati avait un fils. Et c’est cet homme qui a utilisé un sort impur pour faire sortir son père des ténèbres. Vaati, qui avait eu vent des méfaits de Ganondorf, décida à son tour de l’aider. Et ils ont décidé de se venger ; c’est ainsi qu’ils ont fait alliance.
- Que peut-on faire ?
- Ecoutez. Pour l’instant, Ganondorf m’a accordé le privilège de vous garder chez moi, en guise de prison. Ganondorf me prend pour l’une de ses plus fidèles servantes ! Il ne lui viendra pas à l’esprit que j’oserais le trahir. Donc, pour l’instant, contentez-vous de vous comporter comme une prisonnière privée de tout. Qui sait, Ganondorf pourrait passer jeter un œil ! Bien. Vous devez avoir faim. Je vais préparer quelque chose.
- Merci...

- Link ! Link, où vas-tu ?
- Sur Cocolint, Saria ! Là où Ganondorf détient la princesse.
- Mais tu m’avais bien dit que cette île n’était qu’un rêve... Comment vas-tu la retrouver ?
Link, qui venait juste de franchir le pont menant à la plaine d’Hyrule, s’arrêta.
- Si Zelda est passée par un endroit, alors je le sentirai.
Saria l’observa un instant. Elle l’aimait mais ne lui avait jamais dit. Elle avait essayé de lui faire comprendre en lui offrant l’ocarina... Mais il avait pris cela pour un acte d’amitié pure. Peut-être est-ce mieux, finalement...
- Link, attends, ne pars pas tout de suite...
- Je ne peux pas me permettre d’attendre !
- Mais tu as passé une nuit blanche à veiller sur moi ! Repose-toi un jour ou deux avant de partir. Je t’en prie...
Le jeune Kokiri hésita. Puis il se dit que s’il devait sauver la princesse, il devait partir entièrement calme, détendu et reposé.
- Bien, je vais rester le temps d’une nuit. Mais demain, il faudra que je parte.
Il se tourna vers Saria et lui sourit. Elle lui rendit son sourire et tous deux retournèrent au village.

- Maître Besiker ! Où allez-vous ?
- Je ne sais pas, mais je sais que je ne dois pas rester ici. On va avoir besoin de moi.
Besiker, un garçon d’environ treize ans, vivait au pays des nuages avec son apprenti Makido. En effet, Besiker était extrêmement habile au combat à l’épée et avait déjà repoussé des hordes de créatures entières à lui seul. Il avait les cheveux châtain clair, portait des bottes de cuir brun semblables à celles de Link, une tunique noire et un pantalon gris. Son épée était accrochée dans son dos ou à sa ceinture suivant son humeur –qui changeait tout le temps. Il arborait aussi un magnifique bouclier d’argent orné de pierres précieuses qui pouvait repousser n’importe quelle attaque, qu’elle soit magique ou physique.
Depuis quelques temps, dans ses rêves, une jeune fille lui apparaissait. Elle disait tout le temps qu’on allait avoir besoin de lui, qu’il devait trouver le chemin de ses rêves et s’allier à un Kokiri. C’était très vague, et n’importe qui d’autre aurait pris ces rêves pour des rêves banals.
- Mais vous n’allez pas partir sans moi !
- Désolé, Makido, mais tu devras garder l’autel sans moi durant un bout de temps. Allez, au revoir !
Besiker pris son élan et sauta des nuages sous les yeux ahuris de son disciple.

Tandis que Link marchait dans la plaine d’Hyrule, après s’être bien reposé, pour aller quérir sa fidèle monture au ranch Lon Lon, Besiker atterrissait légèrement sur un rocher.
- Allons bon, les courants d’air m’ont emporté bien loin de la forêt de Tyloria !
Il regarda sa carte et constata qu’aucune plaine aussi vaste n’y était décrite.
- Etrange. Bon, maintenant, il s’agit de le trouver, ce « Kokiri » !

- Bonjour, Malon, dit Link en se précipitant vers l’enclos où Epona broutait tranquillement son herbe, pas le temps de t’expliquer, c’est urgent ! A bientôt !
Malon le regarda faire bouche bée, sans rien dire. Elle le vit ensuite en train de sauter une barrière, chevauchant Epona.
- Yah ! Yah ! Plus, vite, ma belle, je dois absolument voir au château s’il n’y a pas d’indices... Eh ! Attention !
Besiker n’avait pas vu le cheval et eut à peine le temps de sauter sur le côté pour l’éviter. Link, croyant avoir blessé un habitant de la cité d’Hyrule, alla voir s’il allait bien.
- Je ne vous ai pas fait mal, monsieur ?
Il regarda Besiker occupé à s’épousseter. Puis, prenant soudain conscience que quelqu’un lui avait parlé, Besiker leva la tête.
- Non, non, tout va... Eh ! Vous êtes un Kokiri ?
- Euh... Oui, pourquoi ? Bon, excusez-moi, mais je suis pressé, et...
- Attendez ! Je dois venir avec vous ! C’est... Euh...
- Quoi ?
- Oui, en fait, j’ai rêvé d’une jeune fille en robe bleue qui me disait que je devais m’allier à un Kokiri pour... Euh...
Link l’écoutait attentivement.
- Vous ne me croyez pas, c’est ça ?
- Si, si, mais je viens seulement de comprendre à votre tenue que vous n’étiez pas un habitant de la cité.
- Bien ! Alors... Puis-je monter en croupe ?
Link hésita. « Faire confiance aux honnêtes gens est le seul vrai risque des professions aventureuses » –il ne savait même plus qui avait récité ce proverbe et ne savait pas non plus s’il était vraiment adapté. Mais il finit par accepter car sinon, il y aurait eu trop d’histoires et les histoires, c’est du temps perdu.
Après avoir chevauché durant une bonne demi-heure, les deux enfants arrivèrent à la cité d’Hyrule.
- La vache ! C’est incroyable ! Cette ville est gigantesque !
- C’est la première fois que tu viens ici ? demanda Link, un peu étonné.
- Eh bien, en fait, je ne suis pas d’ici, je viens plutôt de l’ouest de ce pays, en hauteur.
- En... Hauteur ?
- Oui, je vis dans les nuages.
- Tu veux dire que tu... C’est illogique !
- Je sais, mais beaucoup d’autres personnes –bien que je ne les ai jamais vues- vivent au-dessus des nuages, tu sais. Au fait... Je ne connais toujours pas ton prénom ! Moi, c’est Besiker.
- Je suis Link. Ah ! Je crois me rappeler que... Durant la période où je me battais contre Vaati, j’ai effectivement moi aussi été au-dessus des nuages. Que de souvenirs...
Ils finirent par arriver au château et mirent pied à terre.
- C’est étrange de voir cet endroit si... Calme... dit Link.
Il prit son ocarina et commença à jouer la berceuse de Zelda. Bientôt, une force l’attira vers un autre monde. Il continua à jouer et Besiker l’écoutait attentivement. Puis, après quelques minutes, leur vue se brouilla et ils furent emportés loin, très loin, au fin fond de leurs rêves...
Quand ils se réveillèrent, les deux amis constatèrent qu’ils étaient allongés sur du sable. De loin, Link put apercevoir un œuf brisé au sommet d’une montagne... Il était retourné à Cocolint.


Chapitre 4 : Marine, la musicienne du bonheur


- Link, bon sang, on est où, là ? demanda Besiker en se relevant pour s’épousseter.
Link ne répondit pas tout de suite. Il était retourné sur un endroit qu’il croyait ne plus jamais revoir... Tant de sentiments l’assaillaient...
- C’est... Cocolint, l’île des rêves, lâcha-t-il après une bonne minute de silence.
- Coco quoi ?
Link essuya ses larmes avec sa manche et se mit à marcher vers le chemin qui conduisait au village des mouettes. Besiker, qui venait de remarquer les traînées salées sur les joues de son ami, préféra ne pas insister et le suivit. Il faisait jour, mais l’atmosphère était cependant très sombre. Le vent soufflait extrêmement fort et quelques arbustes s’étaient pliés. Link dut garder la main sur son bonnet pour qu’il ne s’envole pas. Besiker, lui, avançait avec difficulté car il n’était pas habitué aux bourrasques : il n’y en avait pas au-dessus des nuages.
- Quelque chose est... Bizarre, déclara Link.
- Pardon ? Je n’ai rien entendu avec ce vent !
- Tout ça n’est pas normal. Quand je suis venu ici pour la première fois, le seul vent que je pouvais sentir provenait d’un éventail que Marine agitait lorsqu’elle chantait la ballade du Poisson-Rêve.
- Marine ? Poisson-Rêve ? Raaah, pitié, explique-moi, je suis perdu !
Link expliqua donc à Besiker son aventure sur cette île et comment il avait vaincu Méphisto, l’ombre démoniaque qui prenait la forme d’ennemis déjà rencontrés auparavant, comme Ganondorf, ou des ennemis qu’il allait bientôt affronter, comme Vaati. Besiker était impressionné par tous ces exploits. Et d’après ce qu’il avait compris, ce n’étaient pas les seuls qu’il avait accomplis de sa vie...

La princesse Zelda s’était endormie après avoir avalé le succulent repas que lui avait préparé Marine. Celle-ci était sortie passer dire un petit coucou aux animaux du second village de l’île. Depuis le départ de Link, elle ne cessait de se rendre à ce village pour ne pas se sentir triste. Elle avait pourtant essayé de lui dire ou de lui faire comprendre... Mais il n’avait jamais compris. Link n’avait jamais compris que Marine l’aimait. D’ailleurs, il n’avait jamais rien compris aux histoires de cœur. Marine avait beaucoup souffert de son départ... Et encore plus de la rencontre avec la princesse Zelda. Elle n’était pas jalouse, mais véritablement effondrée. En chemin, la jeune fille s’était assise contre un arbre pour se remémorer tous les moments de bonheur qu’elle avait passés en sa compagnie. Puis, dévorée par la tristesse, elle fondit en larmes. Et n’alla jamais au village des animaux.

Besiker ne connaissait pas son passé. Son souvenir le plus ancien était celui du visage de Makido inquiet qui lui demandait s’il allait bien. Celui-ci avait retrouvé le jeune épéiste évanoui, couvert de blessures, sur les nuages. Et à l’époque où ceci s’était produit, Besiker avait neuf ans. Il le savait car c’était la seule information qui lui était restée en tête. Que s’était-il passé avant ? Où étaient ses parents ? Pourquoi était-il blessé ? Ca, il ne le savait pas, et il ne voulait pas le savoir. Il débordait de rage mais ne se lâchait que pour se battre. Makido avait le même âge que lui mais avait beaucoup moins de courage, d’adresse à l’épée, de maturité, de... Bref, de quasiment tout. En rencontrant Link, Besiker était certain d’avoir trouvé bien plus fort que lui. Et c’était la première fois qu’il se sentait inférieur à quelqu’un. En fait, à part Makido et le jeune Kokiri, il ne connaissait personne...
Bientôt, le chemin aboutit à un embranchement de trois voies. Une partait en direction du nord, une autre à l’est, et la dernière vers le sud-est. Link trouvait cela très étrange, car dans ses souvenirs, le chemin menait directement au village.
- Bien des choses ont dû changer durant mon absence, murmura Link.
Besiker avait un mal de tête incroyable en raison du vent. Il plaça son épée dans son fourreau dorsal, signe qu’il était énervé.
- Alors, on va vers quel côté ?
- Je suis désolé, mais je n’en ai aucune idée. C’est étrange. Il se passe quelque chose d’anormal ici.
Soudain, un grondement sourd retentit. Quelque chose d’énorme et massif devait s’approcher. Les deux compagnons sortirent leurs lames et se mirent dos à dos en scrutant de tous côtés. Il faisait maintenant très sombre, et on aurait pu penser qu’il faisait nuit.
- C’était quoi ?
- Aucune idée, Besiker. Mais il faut rester sur nos gardes.
Tous les sens en alerte, ils prirent le chemin qui menait au nord en espérant échapper à la « chose » qui rôdait dans les parages. Il faisait maintenant nuit noire et Link alluma sa lanterne pour éclairer. Les arbres étaient dépourvus de feuilles et étaient recouverts d’une matière bleuâtre qui dégoulinait le long des troncs.
- A... A ton avis, c’est quoi ? demanda Besiker.
- Je sais juste qu’on ne devrait pas y toucher.
Le grondement se répéta, plus lourd, plus fort... Les dalles de pierres avaient disparu, remplacées par une boue nauséabonde où des bulles éclataient en remontant à la surface.
- Tu crois qu’on a bien fait de... De prendre ce chemin ? chuchota Besiker.
Link ne dit rien mais s’arrêta pour observer les lieux. Des gouttes de sueur glissaient le long de son visage pâle comme un linge. Le grondement retentit deux fois d’affilée. Besiker commençait à trembler et il risqua :
- Qui est là ? Montrez-vous !
Evidemment, aucune réponse. Les deux amis se collèrent de nouveau dos à dos. Soudain, un craquement sec d’un côté du chemin les fit tressaillir. Link porta sa lanterne vers l’endroit d’où provenait le bruit. Rien. Des arbres. Toujours des arbres. Toujours ce liquide bizarre.
- On ferait bien de rebrousser chemin, dit le jeune Kokiri.
- Je te suis !
Puis, brisant leur formation, ils se mirent à retourner en arrière. Soudain, Besiker sentit que quelque chose lui touchait l’épaule droite.
- Waaaah !
Link se retourna et vit son ami tomber à terre. De la fumée noirâtre partant de son épaule montrait qu’il avait été brûlé -ou pire. Le jeune Kokiri se précipita pour l’aider mais il trébucha et sentit une douleur incroyable lui paralyser les cuisses. Besiker se releva, une main à son épaule, l’autre tenant fermement son épée.
- Montrez-vous ! Ne soyez pas lâche et venez vous battre à armes égales !
Un rire strident, glacé, dépourvu de la moindre sensation d’humour s’éleva... Puis un autre, et encore un autre, pour finir dans une cacophonie totale.
- Aaaah ! Besiker ! A l’aide !
Le garçon tourna la tête et vit son ami en train de se débattre en vain, attiré dans les ténèbres par des dizaines de mains crochues et noueuses qui n’étaient autres que les branches des arbres.
- Link !
Besiker brandit son épée et trancha trois ou quatre branches d’un coup. Puis, bientôt, lui aussi sentit qu’on l’attirait et tomba au sol une nouvelle fois, certainement la dernière... Puis une rage immense l’envahit. Une colère phénoménale s’était emparée de son corps. Il hurla et bientôt, il sentit sa force grandir. Il déchiqueta les « mains » qui lui agrippaient les jambes avec son épée et fonça vers Link pour l’aider. Celui-ci s’était évanoui : le liquide bleuâtre qui dégoulinait des arbres n’était autre que de l’acide et il en avait le dos couvert.
- Tiens bon, vieux, je vais te libérer !
Besiker poussa un hurlement de rage intense et leva sa lame au-dessus de sa tête. Soudain, les rires cacophoniques s’arrêtèrent. Le cri de Besiker les avait vaincus. En un rien de temps, les branches-mains furent tranchés, l’acide, neutralisé et Link, sauvé. Besiker le portait en porte-à-faux sur ses épaules et essayait de courir vers l’embranchement. Le grondement sourd retentit de nouveau et bientôt, un ver géant sortit de terre, juste devant un Besiker très affaibli par la brûlure à son épaule ainsi que le poids de son ami.
- Dans quelle galère je me suis embarqué, moi...
Le ver s’éleva –mesurant alors plus de cinq mètres- et s’écrasa sur nos deux héros dans un vacarme assourdissant.

- Avez-vous passé une bonne nuit, princesse ? demanda Marine en affichant un sourire radieux.
Zelda se frotta les yeux et hocha la tête dans un bâillement qu’il lui fut impossible de retenir.
- Je n’ai rêvé de rien, dit-elle, c’est étrange. C’est la première fois que ça m’arrive.
Marine versa du lait chaud dans un bol qu’elle tendit à la princesse avant d’expliquer :
- C’est normal, en fait. Vous vivez dans un rêve, donc vous êtes déjà en train de rêver. Et rêver dans un rêve, ça n’arrive jamais. Vous comprenez ce que je veux dire ?
La princesse acquiesça et but une longue gorgée de lait. Marine sortit son ocarina et se mit à jouer la ballade du Poisson-Rêve. Zelda reposa son bol sur la table en silence et écouta cette mélodie si émouvante. Elle ferma les yeux. Elle ne perdit aucune note de cet air divin. Des larmes coulèrent sur les joues de la princesse. Elle se dit que ce rêve ne pouvait pas en être un. C’est impossible... Ca devait être vrai. Comment pouvait-elle éprouver autant de sentiments en écoutant une simple musique ? Pourquoi cet air était-il si profond ? Marine continuait de jouer. Elle se souvenait de Link... Son visage se recouvrit de larmes... Tandis que la ballade du Poisson-Rêve emplissait la pièce d’un sentiment très puissant, les deux jeunes filles pensaient à la même chose. Cette chose les faisait pleurer. Et pourtant, ces larmes ne venaient en aucun cas d’une chose triste... Mais d’une sensation de bonheur intense. Toutes deux pensaient à Link. Celui qu’elles aiment.


Chapitre 5 : Deux amis luttant pour la vie


Link avait froid. Ce froid lui fit ouvrir les yeux. Il était allongé sur un sol dur et regardait vers le ciel. Une douleur lancinante lui lacérait le dos. Il faisait jour. Voici pour les premières analyses que son cerveau lui transmit. Puis lui vint une pensée bête, mais principale :
- Où suis-je ?
Il se redressa à grand-peine et regarda autour de lui. Il vit son ami allongé sur le ventre, face contre terre, baignant dans une mare de sang. Mort ? Ou agonisant ?
- Besiker !
Il se mit sur ses genoux et retourna son ami sur le dos pour découvrir son ventre lacéré. Il avait perdu beaucoup de sang, certainement trop. Sa main droite était toujours crispée sur le pommeau de son épée. Link prit le pouls de Besiker et constata dans un soupir de soulagement qu’il était toujours en vie. La brûlure à l’épaule avait disparu. Peut-être que le liquide bleuâtre qui agissait tel de l’acide disparaissait plus vite sur les petites surfaces. Seulement, un problème se posait : comment Link allait-il repartir avec Besiker ? Vu l’état de son dos, ainsi que le ventre de son ami, le jeune Kokiri ne pouvait rien faire...

- Tu joues vraiment très bien, affirma Zelda à la fin de la ballade du Poisson-Rêve. J’aimerais pouvoir en faire autant.
- Tu peux y arriver facilement si tu penses à quelque chose de joyeux.
Marine avait toujours les yeux clos. Puis, après quelques instants de silence, elle les rouvrit et se leva pour aller faire un tour dehors.
- Tu veux venir avec moi ? demanda-t-elle à Zelda dans un sourire rassurant.
- Si vraiment tu ne cours aucun risque, alors je suis d’accord. Je commençais à en avoir assez de rester enfermée toute la journée...
- Allons, je ne crains absolument rien... J’ai un argument en béton si jamais Ganondorf nous voit. Allez, viens...

« Je me demande si Link va bien... » se dit Saria, très mélancolique. « Ce n’est pas la première fois qu’il part seul à l’aventure, mais ça m’angoisse tellement ! »
- Saria ! appela une voix du bas de l’arbre-maison de la jeune Kokiri. Saria, viens vite !
- J’arrive tout de suite, Mido ! répondit-elle en sautant de l’échelle.
Une fois restabilisée, celle-ci, sur un ton qu’elle voulait parfaitement neutre, déclara :
- Si c’est pour me demander de sortir avec toi, tu risques d’être surpris, parce que...
- C’est vrai ? Tu acceptes ?
- Non, justement !
- Dans ce cas, ne me fais pas de faux espoirs en disant « surpris »... Mais baste, revenons-en au sujet principal ! Tu te rappelles de l’homme qui était venu vendre des graines pour sarbacanes ?
Saria se gratta la tête. Son ancien choc lui avait fait perdre une partie de sa mémoire... Pourquoi une partie ? Ca, mystère...
Elle fit « non » de la tête et croisa les bras dans l’attente de l’explication de Mido.
- Et bien il est revenu et a dérobé toutes les marchandises du magasin !
- Et alors ?
Mido fit les yeux ronds. Entendre cela de la bouche de Saria était effectivement assez rare, voire même impossible.
- Mais... Mais enfin, Saria...
- Mais je ne sais pas qui c’est, ce type ! Tu as tout de suite enchaîné sur les faits !

- Allez, Besik’, réveille-toi... marmonna Link en tapotant les joues de son ami.
Quelques gémissements sortirent de sa bouche et bientôt, il ouvrit lentement les yeux, ce qui fit apparaître un sourire garni de dents parfaitement blanches sur le visage réjouit de Link.
- Que... Quoi ? Je...
- Ca fait plaisir de te revoir à la surface, Besiker ! J’ai finit par penser que tu t’étais décidé à mourir.
Le jeune homme se redressa et constata des bandages sur son ventre qui lui faisait atrocement mal.
- Alors on a... On a survécu !
- Parfaitement, et grâce à toi ! Enfin... Que s’est-il passé, au juste, pour qu’on soit... Euh... Battus, si j’ose dire ?
Besiker lui raconta comment il avait tranché les mains des arbres durant son accès de colère ainsi que l’écrasement du ver.
- Hein ? Mais alors, comment a-t-on fait pour en sortir vivants ?
- C’est simple. J’avais remarqué un endroit où la boue paraissait plus profonde qu’à d’autres endroits. Conscient que le lombric allait nous tomber dessus, je me suis dirigé vers cet endroit et nous avons été « enfoncés » dans cette vase. J’ai ensuite entendu le grondement indiquant qu’il disparaissait sous le sol et je nous ai ressortis de cette boue nauséabonde.
- Mais nous devrions en être couverts, dans ce cas ! Et...
- J’y viens. Voyant que nous étions repoussants, j’ai cherché de quoi nous laver... Et j’ai déniché un petit lac pour enlever cette fange, ainsi que l’acide qui nous rongeait la peau. Mais une sorte de bœuf bipède est sorti des buissons et m’a attaqué. Surpris, je ne pus me défendre et il m’entailla le ventre. Je reculai et sortit mon épée pour le terrasser. Après quoi j’ai tout juste eu le temps de nous reconduire à l’embranchement avant que je ne m’évanouisse. Voilà.
Link resta bouche bée. Besiker était capable de subir des épreuves aussi difficiles ? Avec en plus un fardeau sur le dos qui n’était autre que le jeune Kokiri évanoui ?
- Tu dois être véritablement très fort pour réussir cette prouesse... Pardon, ces prouesses !
- Ca m’étonnerait. C’est juste que... Non, oublie ça. Nous devons retrouver la princesse au plus vite.
Besiker tenta de se dresser sur ses jambes mais ne parvint qu’à tituber et s’écraser lamentablement au sol. Link l’aida à se relever et bras dessus, bras dessous, ils repartirent vers l’est, espérant ne plus faire de rencontres fâcheuses...


Chapitre 6 : Les monts décapités


Zelda écoutait les explications de Marine sur les origines de la formation de l’île tout en observant les paysages fabuleux qu’offrait Cocolint.
- Méphisto, expliquait-elle avec passion, le Poisson-Rêve et tous les habitants de l’île ont une particularité spéciale : celle de vivre dans un rêve. Or, lorsqu’on analyse ces informations, on peut se dire que l’île aussi est un rêve : voilà pourquoi les paysages peuvent être remaniés selon les goûts du Poisson-Rêve. Si tu comprends ceci, tu peux comprendre n’importe quoi d’autre ici.
- Je vois...
Zelda poussa un petit rire discret. Marine, interloquée, lui en demanda les raisons.
- Non, ce n’est rien... Je me demandais juste quelle serait la tête de Ganondorf une fois « remaniée » par le Poisson-Rêve...
Toutes deux pouffèrent en imaginant des visages tous plus drôles les uns que les autres.
- Mon dieu, il commence à se faire tard ! Nous devrions rentrer déjeuner.
- Je te suis, Marine. Mais... Attends une seconde ! Quelles sont ces formes étranges, au loin ?
La jeune musicienne observa dans la direction que lui désignait son amie et dit :
- Oh ! Ces espèces de tas de roc géants ? Et bien ce sont les monts décapités, nommés ainsi depuis que Vaati a réduit les sommets de ces montagnes en éboulis. Il a fait ça pour provoquer des glissements de terrain afin de détruire les entrées principales du château.
- Oui, mais... Dans quel but ?
- C’est bien simple. Si quelqu’un est digne d’entrer dans le château, il doit passer par un autre chemin que les entrées principales. Ainsi, afin d’éviter que des personnes trop faibles ne prennent ces entrées, Vaati les a obturées. Et jusqu’ici, seuls Ganondorf, Vaati et son fils sont passés –avec leur armée de monstres évidemment.
- Je vois... Ainsi, ils sont tranquilles et peuvent surveiller tout le monde sur l’île.
Zelda serra les poings avant de continuer :
- Et donc Link...
Lorsque Marine entendit ce nom, elle ne put s’empêcher de repenser aux moments fabuleux qu’elle avait passés en la compagnie du jeune Kokiri. A cette époque, il n’avait pas plus de dix ans... Tout comme elle et la princesse.

Après quelques heures de marche sans encombre, Link et Besiker atteignirent un énorme tas d’éboulis. Ce tas était plutôt une montagne, vu la hauteur.
- Reposons-nous un peu, dit le jeune Kokiri. Nous devons reprendre des forces avant de continuer.
Besiker ne supportait plus la douleur atroce qui lui traversait le ventre. Il s’assit avec l’aide de son ami qui était totalement guéri de sa blessure au dos.
- Si nous devons escalader une montagne d’éboulis, dit-il en sortant les provisions de son sac, nous ferions mieux d’attendre que ton ventre soit...
- Si nous devons escalader une montagne d’éboulis, coupa Besiker, nous le ferons le plus tôt possible !
Link, surpris du ton cinglant de son ami, sursauta. Puis il tourna la tête en sa direction et l’observa avec des yeux ronds. Besiker n’était pas en état de continuer si tôt. La main crispée sur ses bandages imbibés de sang, la sueur coulant à grosses gouttes sur son front, tâchant de masquer la douleur qui lui tordait le visage, il regardait Link d’un air déterminé.
- Si je dois te retarder, alors laisse-moi. Tu ne peux pas te soucier de moi si tu dois secourir la princesse.
- Mais... Comment... Je ne t’avais jamais dit que... Je ne crois pas avoir parlé d’une princesse durant le voyage !
- D’ailleurs, continua Besiker, indifférent à la remarque de Link, cela fait à peine vingt-quatre heures que nous nous connaissons. Je trouve même que tu m’as fait confiance très vite.
Link resta sans voix. Il s’apprêta à riposter quand il aperçut un Stalfos derrière Besiker.
- Attention ! hurla-t-il, se relevant et dégainant son épée.
Besiker tourna la tête derrière lui et vit non pas un, mais des centaines de Stalfos qui sortaient des buissons. Il dégaina à son épée à son tour et se rapprocha de Link. Les Stalfos les encerclèrent, faisant claquer leur os.
- Et maintenant mon grand, dit le jeune Kokiri, je ne devrais plus te faire confiance ?
Les deux amis se mirent dos à dos. Les Stalfos s’approchaient de plus en plus, resserrant leur étreinte.
- On doit faire quelque chose, sinon, nous n’allons pas faire de vieux os...
- Alors comme ça, les Kokiris ont le sens de l’humour même dans les cas désespérés ?
Soudain, dans des claquements assourdissants, les êtres squelettiques se mirent à charger Besiker et Link. Ceux-ci, surpris, eurent à peine le temps de contrer les premiers Stalfos qui leur tombaient dessus. D’un coup circulaire, Link abattit une dizaine de squelettes. Besiker, affaibli par sa blessure, avait du mal à parer les coups et encore plus à en porter. Bientôt, il reçut un violent coup sur la nuque, puis d’autres tombèrent en rafales partout sur son corps. Link, trop occupé de son côté ne put rien faire pour son ami qui s’effondra...
- Besiker !
Ne pouvant lutter de tous les côtés, Link accumula de l’énergie et utilisa une puissante attaque tornade qui fit voler des milliers d’os dans les airs. Les Stalfos survivants, c'est-à-dire une quinzaine, préférèrent prendre la fuite. Link, épuisé par le combat, s’évanouit.

- Il va m’entendre, celui-là ! s’écria Saria, furieuse, en se dirigeant vers le magasin.
- Mais, Saria, attends ! Tu ne vas pas y aller toute seule ! Ce gars est terrible, il a mis tous les plus forts du village à terre !
- Cela prouve donc que tu es faible !
Mido ne préféra pas comprendre le sens de cette remarque. La jeune Kokiri ouvrit la porte du magasin à la volée. Ce qu’elle avait oublié, c’est que le voleur avait déjà tout pris et s’était fait la malle.
- Raaah ! Il tient à souffrir, ce type ! Toi, le vendeur, où est-il parti ?
Le Kokiri qui tenait le magasin essuya ses larmes et déclara que le voleur s’était dirigé vers le pont menant à la plaine d’Hyrule, tout simplement. Saria, désormais fulminante, se précipita vers le pont avec son lance-pierre, au cas où. Après quelques minutes, elle aperçut une silhouette de petit homme trapu avec un sac de toile sur l’épaule.
- Eh ! Toi, là ! Arrête !
Le voleur stoppa net, se retourna et fixa Saria qui accourait, lance-pierre à la main. Saria, surprise de cette obéissance si rapide, se posta quelques mètres derrière l’homme qui la regardait toujours et déclara :
- Si tu nous rends tout ce que tu as volé sans faire d’histoires, alors je te laisserai partir. Sinon...
Elle « chargea » son arme et se tut, attendant de voir l’effet produit chez son opposant. Celui-ci lâcha le sac mais ne partit pas pour autant.
- C’est toi la jeune Kokiri nommé Saria ?
- Pourquoi cette question ?
- Généralement, quand on pose une question, la réponse doit en être une.
- Quoi ?
- Si je pose une question, il me faut une réponse, si tu préfères. Or là, tu me « réponds » avec une autre question. Ce n’est pas la réponse à ma question.
Saria ne préféra pas insister avec cet homme excentrique et lui ordonna de partir.
- Es-tu Saria, oui ou non ?
- Oui, et alors ?
- C’est tout ce que je voulais savoir, déclara-t-il en levant un bras vers la jeune Kokiri.
- Bien, maintenant, pars avant que je ne...
- La ferme et tâte un peu de ça !
Une aura malsaine se créa autour de la main du voleur et bientôt, une colonne d’air trouble apparut devant lui.
- Aire d’air !
- Qu...
Saria n’eut le temps de rien faire. La colonne d’air étrange projeta des centaines de rafales troubles sur la jeune Kokiri qui hurla de douleur avant de s’effondrer, au bord de l’évanouissement.
- Je... Aaah... Que s’est... S’est-il passé ?
Le bandit abaissa son bras, reprit le fruit de son larcin et s’éclipsa rapidement.

- Bonjour Marine, fit Ganondorf en ouvrant la porte à la volée, ayant ainsi provoqué des sursauts de stupeur dans la petite maison.
- Ganondorf ! Plus jamais ça, je te prie, j’ai cru que mon cœur allait exploser.
- Ca ferait une petite sotte de moins sur l’île, répondit-il en éclatant d’un rire moqueur. Non, je blague, bien sûr.
Le mage noir se tourna vers la princesse Zelda qui était assise sur le lit, une main sur son cœur prêt à lâcher.
- Chère Zelda, vous m’avez l’air bien pâle...
- Votre... Présence me donne toujours de la fièvre, cela fait longtemps que vous devriez le savoir !
Ganondorf éclata de nouveau de rire avant de répondre, un sourire sardonique aux lèvres :
- Et heureusement, car dans ce cas, je ne serais jamais venu vous souhaiter le bonjour ! Bon, et bien... A bientôt, mesdames.
Et il sortit satisfait de son petit passage éclair. Zelda, écoeurée, se coucha sur le lit en pensant à diverses choses, du moment que ça n’avait aucun rapport avec Ganondorf. Marine alla chercher un livre sur l’étagère et entama une lecture forcée pour oublier ce petit trouble.

- Je me demande de quoi on a l’air ainsi, dit difficilement Besiker sans ouvrir les yeux. A terre, inoffensifs et le pire... inoffensifs.
- Ca fait deux fois « inoffensifs », répliqua Link.
Besiker sourit et porta la main à sa nuque endolorie.
- Heureux de te savoir vivant, mon vieux. Ces faces de glaire ont failli nous avoir...
Le jeune Kokiri éclata de rire et se releva lentement, à la limite de ses forces.
- Ces « faces de glaire », comme tu dis, t’ont bien plus amoché que moi -d’ailleurs, ils ne m’ont pas touché- et tu oses me sortir un « Heureux de te savoir vivant » ?
- C’est que... J’ai vraiment cru qu’on allait y passer. Mais, heu... En attendant, si tu m’aidais à me relever ?

- Eh, Saria, tout va bien ? demanda Mido en accourant vers elle.
- Oui, c’est... C’est rien...
Son bras la faisait souffrir. D’où cette colonne d’air était-elle apparue ? De quoi s’agissait-il ? Elle n’en revenait pas. Avait-elle eu une hallucination ? Non, impossible puisque le résultat de l’attaque était bien là, en son bras endolori.
- Mais alors, qu’est-ce que c’était ? murmura-t-elle.
- Aaah, ma p’tite Saria, je me suis fait du soucis pour toi !
- Après deux minutes d’absence seulement ?
- Ben...
- Quel abruti... Tu vas me lâcher, oui ?
Mido avait enlacé sa « protégée » dans l’espoir de voir naître en elle une lueur de reconnaissance. Quelle folie que voilà.
- Bon, bon, te fâche pas ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Saria émit un grognement inquiétant qu’il fallait comprendre par : « Je crois t’avoir dit de me lâcher ! »
- Mais j’ai le droit de savoir ! D’ailleurs, je veux savoir !
- Réordonne ta phrase dans le bon sens, imbécile ! Mais puisque tu insistes...
La jeune Kokiri expliqua ce qu’elle avait vu et subi. A la fin des explications, Mido éclata d’un rire moqueur.
- Ha ha ha ! La bonne blague ! Saria, franchement, t’as un don pour les histoires loufoques, dit le chef du village en pointant le pouce vers le ciel.
- Crois-moi si tu veux, mais moi, je vais suivre ce sale voleur ! Ciao bye bye, Mido !
- Et moi qui te croyais blessée...
Débordante de curiosité et d’excitation, Saria afficha un sourire déterminé et se précipita vers la plaine d’Hyrule.

- Ganondorf ! Vaati ! Et l’autre crétin qui les suit ! On arrive !
- Woh, calme, Link ! Je suis encore un peu cassé...
Link tenta d’escalader les éboulis mais ne parvint qu’à déclencher des glissements de terrain. Besiker plaqua une main à son front en poussant un profond soupir.
- C’est pas cette espèce de tas de roche qui va m’arrêter !
- Eh, mais qu’est-ce que t’as mangé, toi ? interrogea Besiker en empêchant son ami de recommencer. De toute façon, les Stalfos n’ont toujours pas abandonné, ils sont revenus avec des renforts.
En effet, des centaines squelettes armés avançaient sur le sentier de terre battue en faisant claquer leurs os dans une cacophonie totale. Le jeune Kokiri, un peu calmé, poussa lui aussi un soupir.
- Ca devient très ennuyeux. Je m’ennuie !
- Ne dis pas ce que tu pourrais regretter ! lança une voix inconnue. Kaizen ryu slash !
Deux éclairs bleus traversèrent le groupe de Stalfos qui fut éjecté aussitôt, soulevant une fumée presque totalement opaque. Les deux amis eurent juste le temps de se baisser pour éviter ce coup meurtrier.
- Qui a fait ça ? hurla Besiker qui commençait à en avoir assez de ces « trucs dangereux » qui leur arrivaient tout le temps sans interruption.
Un rire cristallin résonna bientôt sur les parois des monts décapités. Link jeta des regards furtifs vers le rideau de fumée et porta la main à son épée.
- Je suis... Ahonora.
L’épaisse volute de fumée se dissipa lentement pour laisser vaguement paraître une silhouette humaine de taille moyenne. Besiker, qui n’était pas satisfait de cette réponse insuffisante, déclara d’une voix forte et intimidante :
- Si tu n’as que ça à nous dire, alors tu ferais mieux de filer en vitesse avant qu’on ne te tue !
- Ma foi, ma foi, ma foi... Il est vrai que ma réponse fut vague. Laissez-moi me présenter convenablement...
La silhouette floue posa un genou à terre et le bruit d’une lame que l’on sortait de son fourreau retentit. Les deux amis dégainèrent rapidement les leur dans la crainte de devoir subir un nouvel affrontement. La fumée avait désormais disparu, laissant apparaître un homme agenouillé dont une lame de katana masquait en partie le visage. La main qui tenait cette arme était gantée jusqu’au début des doigts.
- Que fais-tu ? lui demanda Link en le fixant d’un regard méfiant.
- Et bien, je me présente, comme vous me l’avez demandé... Je suis un épéiste du nom d’Ahonora et je parcours cette île de fond en comble pour trouver des adversaires dignes de m’affronter. Voilà tout.
Le dénommé « Ahonora » rengaina son sabre et se releva avec lenteur. Puis il lança un regard intimidant vers les deux amis avant de déclarer dans un sourire inquiétant :
- J’aimerais vous affronter tous les deux, seulement j’ai constaté que vous n’étiez pas au top de votre forme.
- Si ce n’est que ça, dit Link en abaissant son épée, alors il te faudra attendre que mon compagnon et moi soyons en état. Quoi qu’il en soit, merci pour le coup de main...
Ahonora éclata de rire et s’avança vers Besiker. Celui-ci, craignant une quelconque fourberie, le maintint à distance avec son épée. Ils se fixèrent un instant avant que l’épéiste ne dise avec froideur :
- Toi... Tu n’aurais pas dû venir sur cette île si tu es si faible !
- Comment oses-tu !
- Bon, bon, bon, coupa le jeune Kokiri, désolé, Ahonora, mais on va devoir y aller ! Alors, au revoir !
- Pas si vite ! Je ne vous lâcherai pas tant que vous ne serez pas guéris. Alors...
Link poussa un profond soupir et plaqua une main à son front. Besiker leva les yeux au ciel et tourna les talons avant de croiser les bras. Ahonora, qui semblait frustré, affirma que c’était quelqu’un en qui on pouvait avoir entièrement confiance.
- C’est bon, conclut le jeune Kokiri, embarque... Mais puisque tu vas voyager avec nous, tu vas devoir te rendre utile ! Compris ?
- C’est du chantage...
- Peut-être, mais si Link a décidé ça, alors tu dois lui obéir, jeta Besiker.
L’épéiste grogna, lança un regard méprisant sur Link puis souffla :
- Bon, d’accord, ça marche !

Chapitre 7 : La petite aventure de Saria


Saria courait depuis une demi-heure sans interruption à travers la plaine d’Hyrule quand un sifflement très aigu retentit. La jeune Kokiri s’arrêta et jeta des regards furtifs partout autour d’elle.
- Qu’est-ce que c’est ? Une flèche ?
Quelques secondes plus tard, un trait d’une vingtaine de centimètres se planta juste devant les pieds de Saria. Celle-ci ne chercha ni à comprendre d’où venait cette flèche ni à savoir qui l’avait tirée : elle recommença sa course en direction du château d’Hyrule.
Les rues étaient totalement vides et seuls des chiens abandonnés à la recherche de quelque pigeon blessé à se mettre sous la dent badaudaient dans le bourg. Une atmosphère sinistre s’était répandue ici depuis la mort du roi et de tous ses soldats. Les quelques signes de vie humaine derrière les carreaux recouverts de poussière inquiétaient Saria qui avançait désormais lentement mais très prudemment en direction du château. « Cet endroit est devenu plus lugubre qu’un cimetière, pensa-t-elle. J’espère qu’il ne m’arrivera rien de fâcheux... ».
- Tiens ! Mais qui voilà, notre petite héroïne de la forêt !
La jeune Kokiri leva la tête et aperçut avec stupeur le voleur qu’elle poursuivait assis sur un toit en train de la regarder avec un sourire narquois.
- Sale brigand ! Rends-moi tout ce que tu as volé au...
- Rafale spirale !
- Encore un de tes tours ?
Une rafale de vent sortit de la main du bandit et fonça sur Saria en formant une spirale parfaite. La jeune Kokiri eut tout juste le temps de sauter en arrière pour éviter l’attaque.
- Toi, tu vas voir ce que tu vas voir !
Décidée, elle se rua en direction du mur qui soutenait le toit et sauta dessus le plus haut qu’elle put. Une fois en contact avec ce mur, elle effectua une nouvelle impulsion pour s’agripper au bord du toit.
- Impressionnant, petite... Je vais te laisser venir jusqu’à moi pour voir ton niveau.
- Trop aimable.
Elle passa une jambe par-dessus le rebord et monta sur le revêtement. Une fois sur ses pieds, elle fixa son adversaire d’un regard mauvais et déclara :
- Si tu ne veux pas me voir en colère, redonne-moi immédiatement ce que tu as dérobé.
- Arrête, tu me fais peur.
Le voleur poussa un profond soupir et frappa la paume de sa main droite avec le poing.
- Je vais te régler ton compte une bonne fois pour toutes !
- J’attends de voir ça.
L’homme se rua sur son adversaire qui esquiva son coup de poing de justesse. La jeune Kokiri donna un violent coup de pied rapide dans le dos du brigand qui perdit l’équilibre pendant un instant.
- Sale peste...
Il se retourna et d’un coup circulaire, frappa l’épaule de Saria du tranchant de la main. La jeune Kokiri poussa un cri de douleur et tomba sur le ventre. Puis, en raison de l’inclinaison, elle glissa jusqu’au bord de la toiture et eut à peine le temps de s’y accrocher, la laissant suspendue dans le vide.
- Oh, mais que vois-je ? Notre chère amie risque de faire une chute de trois mètres... Comme c’est dommage, cette fois-ci, je ne vais pas te laisser remonter.
Le voleur écrasa les mains de son opposante avec ses pieds. Saria ne put résister longtemps à cette étreinte et fut contrainte de lâcher.
- Aaaah !
Sa chute sur les genoux fut très violente. Riant aux éclats, le bandit sauta au sol et se stabilisa parfaitement.
- Tu vas mourir ici, ma petite... Pression 10 000 !
Au moment précis où le voleur termina sa phrase, une flèche se planta dans son dos. Saria en profita pour rouler sur le côté et éviter l’attaque de son adversaire qui créa une énorme fissure dans le sol.
- Qui... qui m’a... fait ça ? souffla péniblement le bandit en posant un genou à terre.
La jeune Kokiri reconnut cette flèche. Elle devait mesurer une vingtaine de centimètres, comme celle qui s’était plantée juste devant elle une ou deux heures auparavant. Elle se releva difficilement et jeta un coup d’œil vers l’endroit d’où ce trait était arrivé et vit un homme aux cheveux châtain clair tenant fermement un très petit arc dans sa main droite. Son carquois était placé dans son dos, mais il le ramena à son côté. Il était vêtu de bottes identiques à celles de Link, d’un pantalon gris et d’une tunique noire... Cet individu tira une nouvelle flèche, mais cette fois-ci dans la cuisse du voleur qui poussa un gémissement avant de s’effondrer, évanoui.
- Qui êtes-vous ? demanda la jeune Kokiri au mystérieux personnage.
- A quoi te servirais mon nom ?
- Mais... Vous venez de...
- De faire mon devoir, ni plus ni moins.
- Mais...
- Pourquoi, alors, t’ai-je attaqué tout à l’heure ? Je ne t’ai pas attaquée, j’ai juste tué un Molblin terrier.
- Un « Molblin terrier » ? Qu’est-ce que... Eh ! Mais...
- Oui, j’ai lu ta pensée pour te répondre.
- Vous...
- Non, je ne suis pas médium.
- Non mais vous allez me laisser en placer une, des fois ? cria-t-elle, terriblement énervée. Primo : qu’est-ce qu’un « Molblin terrier » ? Secondo : pourquoi m’avez-vous aidée ? Et tertio : Qui êtes-vous ?
L’homme éclata de rire et dit :
- Un Molblin terrier est un Molblin qui se déplace sous terre. Je t’ai aidée parce que tu en avais besoin, et je suis Tesiker, un gardien du temple Magistral. Et pardonne-moi pour t’avoir coupée autant de fois, mais c’est à cause du fait que je puisse lire dans les pensées qui me fait répondre avant que la personne ait terminé de dire sa question.
- Vous êtes un gardien de temple ? Mais alors... (Tesiker ouvrit la bouche mais la referma aussitôt) Mais alors, qu’est-ce que vous faites ici ?
- Eh bien en fait, je recherche mon fils. Quelqu’un m’a prévenu qu’il était parti subitement, sans rien expliquer.
- Votre fils ?
- Oui. Il s’appelle Besiker. Il est gardien d’autel.


Chapitre 8 : Ahonora le bretteur et Arla l’archère


Après un excellent repas dont Marine cachait les recettes, Zelda s’allongea sur son lit et fixa le plafond d’un regard... Nostalgique.
- Qu’y a-t-il, princesse ? demanda la musicienne en sortant son ocarina.
- Mon père me manque... Link me manque... Hyrule me manque... Bref, j’aimerais les revoir bientôt, mais tant que je suis prisonnière, je ne peux rien faire.
- Allons, je suis certaine que Link va arriver te sauver très prochainement.
- Tu as raison. Mais rester là sans rien essayer, je trouve ça lamentable.
Puis, d’un geste brusque, Zelda sauta du lit et se dirigea vers la porte.
- Eh, où vas-tu ?
- Chercher Link.
- Mais tu es folle ou quoi ? Les mages vont te repérer !
- Et alors ? Je sais me battre.
Marine parut presque choquée d’apprendre qu’une fille de si haut rang pouvait avoir recours à ce genre d’activités.
- Quoi qu’il en soit, je ne dois pas te lâcher d’un pouce. Je viens avec toi.
- Pardon ?
- Et oui, dit-elle en souriant, tu n’es pas la seule à savoir te battre...

- Ahonora, ne traîne pas, sinon j’annule notre promesse, fit Link en longeant la paroi de la montagne pour voir s’il n’y avait pas de passage caché.
- Ca va, ça va, j’arrive !
Les trois alliés cherchaient ainsi un passage à tâtons depuis la fin de la matinée. Besiker s’était parfaitement remis de sa blessure et était en pleine forme. Ahonora, quant à lui, n’arrêtait pas de grogner en disant qu’il aurait mieux fait de ne rien dire. Link toqua sur une surface plus lisse que les autres et constata qu’elle cachait un endroit creux.
- Ici ! s’exclama-t-il en dégainant son épée. Besiker, aide-moi, s’il te plaît, je ne vais pas y arriver seul.
Une dizaine de coups plus tard, le mur tenait toujours bon et Ahonora se retenait d’exploser de rire.
- Bon, laissez-moi faire !
Besiker et le jeune Kokiri s’écartèrent et rangeant leurs épées pour laisser le bretteur exécuter son numéro. Celui-ci dégaina ses deux katanas et ferma les yeux pour se concentrer.
- Ryu spark !
Link et Besiker n’eurent le temps de voir qu’un éclair bleu avant que le mur ne s’effondre. Ahonora s’était déplacé à une vitesse époustouflante et ses katanas avaient rougi en raison du frottement extrêmement rapide contre l’air et la roche.
- Voilà. Vous êtes faibles. Je ne sais pas si je vais me battre contre vous, finalement, je déteste gagner trop facilement.
- Eh ! C’est une insulte ? protesta Link.
- Non, une remarque. Bien, vous pouvez... Je veux dire, nous pouvons passer.
Il replaça ses katanas dans leurs fourreaux et pénétra dans la grotte qui s’ouvrait désormais devant le groupe. Besiker, en pleine surchauffe, porta la main à l’épée qui se situait maintenant dans son dos. Link s’aperçut de ce mouvement et dit à son ami d’une voix faible :
- Je sais qu’il est odieux, je sais que tu veux l’affronter... Mais il a raison, nous sommes trop faibles !
- Non ! Nous ne sommes pas faibles, il est juste trop fort ! hurla Besiker en sortant sa lame. Ahonora ! Prépare-toi !
Il se rua sur son adversaire qui continuait de marcher tranquillement. Au moment précis où Ahonora aurait dû succomber, celui-ci para le coup avec son bras.
- Comment ? Mais... Tu devrais être...
- Sparking left !
Link vit son ami voltiger et s’écraser au sol après avoir reçu ce terrible coup.
- Besiker !
- Ne t’inquiètes pas, je vais bien ! répondit le gardien d’autel en se stabilisant, son écu d’argent au bras gauche. Mon bouclier peut tenir le coup face à ce genre d’attaques...
Ahonora ne garda qu’une seule de ses armes pour continuer l’affrontement.
- Je te croyais blessé, lança-t-il, toujours dos aux deux amis.
- Tu apprendras que je ne suis pas du genre à succomber d’une simple entaille de ce genre.
- Tchi. Intéressant. Kaizel ryu slash !
D’un geste extrêmement rapide, Ahonora s’était retourné et avait tenté de réduire son ennemi en bouillie. Ce qui fut inutile étant donné que Besiker maniait parfaitement son bouclier.
- Perdu ! Essaye encore... dit-il sur un ton ironique. Et puisque tu aimes donner des noms à tes attaques, je vais te copier, si ça ne t’ennuie pas. Death...
- Quoi ?
- Cross !
Ahonora fut éjecté quand il reçut le tranchant de la lame de son adversaire combiné à celui de son bouclier. Link resta bouche bée. Ahonora se releva difficilement, la main sur son épaule ensanglantée.
- Que penses-tu de ça ?
- Astucieux. Vraiment, je ne m’y attendais pas. Ton bouclier est certainement le plus rare et le plus utile que j’ai jamais vu.
- Flatteur, veux-tu te taire ? ricana Besiker.
- Je pense que ça sera tout pour aujourd’hui, déclara Ahonora en rangeant pour la deuxième fois son katana avant de se remettre à s’enfoncer dans la grotte. J’en ai assez vu.
Link, qui n’avait pas perdu une miette du combat, se précipita vers son ami pour le féliciter. Mais le gardien d’autel continuait de fixer l’épéiste. Puis il lâcha :
- Qu’as-tu vu ?
Ahonora s’arrêta sans pour autant se retourner.
- Tu augmentes considérablement ta force physique lorsque tu t’énerves. Un tel jet d’adrénaline devrait tuer un homme normal. En revanche... tes attaques sont trop prévisibles, même si elles sont puissantes.
Besiker sourit. Le jeune Kokiri ne chercha pas à continuer la discussion. Le groupe reprit la marche. Une atmosphère joyeuse se répandait dans l’air pourtant nauséabond de la caverne. Joyeuse ?

- Seigneur Vaati !
- Hum ?
Un homme de la garde d’élite du château venait de faire irruption dans l’antichambre du mage noir qui admirait le vitrail représentant la victoire de Link sur les ténèbres.
- On nous signale que deux garnisons de Stalfos ont été décimées !
- Tu es venu me déranger... Pour ça ?
Le garde ravala sa salive et se mit au garde à vous avant d’ajouter :
- Bien sûr que n... non ! Quatres intrus ont été détectés dans la grotte de brume !
Vaati tourna la tête vers le soldat et lui jeta un regard sombre.
- Leurs noms ?
- Euh... Il y a un gamin en vert aux oreilles pointues qui doit être Link, un autre mioche en gris et noir que je ne connais pas, une archère du village des mouettes qui se nomme Arla et Ahonora, le bretteur de Ténébria !
- Arla et Ahonora ?
- Oui ! Et Ahonora est avec le mioche en noir et Link !
- Parfait. Je te remercie, soldat, tu vas être récompensé pour ton rapport.
- Vous êtes trop bon, maî...
- Anubis !

Zelda et Marine avançaient furtivement de buissons en buissons. Les rares chevaliers Darknut qui patrouillaient sur les chemins en terre battue ne faisaient pas attention aux quelques frémissements dans les feuillages.
- Princesse !
- Moins fort ! Qu’y a-t-il, Marine ?
La jeune musicienne vérifia qu’aucune créature des ténèbres ne regardait par là av
La vie? Cette chose qui n'a aucun sens?
On peut en faire ce qu'on veut - ça, c'est cool!
Mais pourquoi la vie existe-t-elle? Ah?

Vivez ce que vous voulez vivre. Même si les autres s'y opposent.

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Message par Démon_de_Granit » 08 sept. 2007, 11:55

Désolé, je vais être obligé de double-poster pour tout publier, voir même "triple-poster". Alors, voilà la suite de mon texte.

- Moins fort ! Qu’y a-t-il, Marine ?
La jeune musicienne vérifia qu’aucune créature des ténèbres ne regardait par là avant de se précipiter vers le buisson où se trouvait Zelda.
- Je... Ganondorf...
- Quoi ? Parle clairement !
- Ganondorf arrive par ici ! Je sens sa présence !
La princesse d’Hyrule n’y avait pas fait très attention, mais maintenant, elle distinguait clairement une masse d’énergie de l’ombre se rapprochait. Par contre, elle n’avait aucune certitude que c’était bien Ganondorf qui arrivait.
- Comment sais-tu que c’est lui ? demanda-t-elle.
- Seul Ganondorf sort su château. Et... Aaaaah ! Le voilà !
Zelda tourna la tête et aperçut avec horreur le seigneur du mal en train de parler à un Darknut. En pleine panique, elle ne sut que faire. Ganondorf jeta un regard furtif vers le buisson et arrêta de parler avec son subordonné. Puis, d’un pas décidé il se dirigea vers les deux amies en dégainant son épée.
- Marine ! Tu m’as trahi ? Toi ?
La musicienne sortit de sa cachette, l’air apeuré, puis répondit sur un ton tremblant :
- Je ne vous ai jamais été fidèle ! Et je ne le serai plus jamais !
- Ho ho, intéressant. Princesse, cessez de faire la sotte et sortez de là aussi ! Je vais vous régler vos comptes, bande de petites effrontées ! Sombros !
La lame de son épée devint noire et des filets de fumée apparurent. Il leva son sabre au-dessus de sa tête et se rua sur Marine. Zelda surgit alors des buissons et protégea son amie avec le bouclier saint provenant de son fragment de Triforce.
- Tu ne peux rien, face d’enclume !
Elle avait sorti le premier mot qui lui venait à la tête. Mais Ganondorf paraissait sensible au mot enclume, puisqu’il tremblait de rage.
- Petite garce ! Tu as de la chance que je doive te garder en vie pour appâter ton sale ami Kokiri !
- Ne parle pas de lui comme ça ! hurlèrent Zelda et Marine d’une même voix.
Toutes deux se regardèrent un instant puis sortirent leurs armes. La musicienne avait un bâton de combat en bois qui faisait pratiquement sa taille et la princesse avait attaché un fragment de Triforce correspondant à la sagesse à chaque main.
- Ganondorf ! Qu’on en finisse maintenant ! Et pour toujours !
Les deux filles se jetèrent sur leur adversaire. Surpris, le seigneur du mal recula afin d’éviter un coup de bâton mais fut éjecté par une onde de choc provenant du fragment de sagesse de Zelda. Celle-ci joignit ses deux mains et commença à prononcer des mots sacrés pendant que Marine continuait l’affrontement contre Ganondorf.
- Si la terre me refuse... Si les astres me rejettent... Si les éléments s’opposent à moi... Faites-moi parvenir de par votre esprit la divine sagesse !
Un disque en métal doré apparut entre les mains de la princesse. Le signe de la Triforce était incrusté sur une face. Elle envoya le disque dans la direction du seigneur du mal qui l’évita avec difficulté, ainsi qu’un coup frontal de la musicienne. Il lui donna un violent coup de pied qui la fit poser un genou à terre. Ganondorf s’apprêta à la pourfendre quand le disque doré lui cogna la tempe. Il jeta un regard furieux vers Zelda qui rattrapait son arme avec grâce.
- Et oui, mon cher, dit-elle avec un sourire de satisfaction, vous ne pouvez vous opposer à la lumière...

- Attention !
Besiker poussa Link contre un mur, le sauvant ainsi d’une mort certaine. Une lame circulaire venait de sortir du sol en tournoyant avant d’aller se planter au plafond. Le jeune Kokiri resta ébahi quelques secondes avant de bredouiller :
- Me... merci beaucoup, B... Besiker !
- T’en fais pas pour ça, c’était rien. En revanche, Ahonora nous distance ! Dépêche-toi !
- Euh... oui !
Link et son ami commencèrent à courir afin de rattraper leur compagnon déjà très éloigné.
La roche qui constituait cette caverne était étrange. Toute forme d’humidité qui entrait en contact avec elle disparaissait. Le bras gauche de Link le brûlait. Il tenta de le bouger, en vain. Il s’arrêta de courir et constata avec horreur la forme squelettique qu’avait pris celui-ci.
- Qu...
- Eh, pourquoi tu t’arrêtes ? demanda Besiker. Un prob...
Il vit son ami en nage tenant son bras momifié. Le gardien d’autel se précipita vers son allié en sortant une gourde remplie d’eau de sa poche.
- Fais-moi voir ça ! Je vais te réhydrater...
Soudain, au moment où Besiker allait commencer l’opération, un sifflement retentit et une flèche lui frôla la tête. Les deux amis tournèrent leurs regards à l’endroit d’où le trait avait été tiré. Une jeune fille blonde aux yeux verts armait son arc d’une couleur nacrée.
- Qui es-tu ? questionna Link. Que veux-tu ?
La jeune fille abaissa son arme puis ferma les yeux.
- Je m’attendais à ce que vous fuyiez en hurlant en me voyant... Vous ne l’avez pas fait, cela veut dire que vous ne me connaissez pas. Et si vous ne me connaissez pas...
Elle rouvrit les yeux passa sa main dans ses longs cheveux soyeux avant de continuer :
- Je suis Arla ! Et je ne souhaite pas avoir des étrangers dans mes pattes !
Besiker fronça les sourcils et hurla :
- Ahonora ! Abruti, tu vas revenir, oui ?
Les yeux d’Arla s’écarquillèrent. Sa main, qui tenait fermement son arc quelques secondes auparavant, se mit à trembler.
- A... Ahonora ?
Link et le gardien d’autel lancèrent un regard interrogatif à leur opposante.
- Tu le connais ? fit le jeune Kokiri.
- Un peu, que je le connais... C’est l’homme le plus dangereux qui soit au monde ! C’est mon... euh... mon modèle, ainsi qu’un membre de la confrérie des Galsans !
Des bruits de pas saccadés résonnèrent, brisant le silence pesant qui venait de s’installer. Ahonora surgit, ses katanas dégainés.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Besoin de moi ?
Comme personne ne lui répondait, et que l’inconnue –inconnue ?- aux cheveux blonds le fixait d’un regard empli de surprise, il déclara :
- Vous m’avez appelé pour que je me batte contre... elle ?


Chapitre 9 : Première bataille pour le salut



Le disque doré continuait de blesser Ganondorf sans qu’il ne puisse faire quoi que ce soit. Marine commençait à faiblir face à son adversaire décidemment bien trop puissant. Zelda attrapait et relançait son arme avec grâce et le seigneur des ténèbres ne pouvait qu’encaisser.
- Je te garantis que tu me paieras ça, Marine. Tu n’aurais jamais dû me trahir. En avant ! Mes fidèles Darknuts !
Les chevaliers noirs poussèrent un cri de guerre en levant leurs armes et foncèrent sur la princesse. Celle-ci eut juste le temps de sauter sur le côté pour éviter un boomerang tranchant qui alla se planter dans le sol.
- Tes sbires sont plus faibles que toi, fit elle en brandissant son disque d’or au-dessus de sa tête. Et ils ne vont pas résister à ça !
- Tu parles ! Ils sont tout aussi résistants que ton minable petit Kokiri...
Une lueur de rage folle illumina les yeux de Zelda. Puis, d’une vitesse terrifiante, elle balança son arme sur ses ennemis en hurlant :
- Je t’avais prévenu de ne pas parler de lui comme ça !
Elle l’avait hurlé de toutes ses forces... Mais quelque chose était étrange. Sa voix n’avait pourtant pas été très tonnante. Pourquoi ?
- Ah...
Marine para un coup de son adversaire et jeta un regard vers son amie... Dont le corps venait d’être traversé par la lame d’un Darknut.
- Princesse !
Un tourbillon de couleurs ternes emplit les yeux de Zelda. Des larmes coulèrent le long de ses joues. La voix de Marine se transforma en un râle dont le timbre extrêmement grave donnait un sentiment de nostalgie intense...
- Non ! Imbéciles ! Je vous avais dit de ne pas la tuer ! hurla Ganondorf.
- Princesse ! Princesse Zelda !
Le seigneur des ténèbres rangea son arme et croisa les bras. Marine tremblait si fort qu’elle lâcha son bâton avant de tomber à genoux.
- Non... pas vous, princesse...
- Au lieu de raconter des bêtises, va l’aider.
Marine regarda Ganondorf d’un air incrédule. Pourquoi acceptait-il de l’aider ?
La musicienne ne chercha pas à comprendre et se précipita au chevet de son amie, blanche comme un linge mais toujours consciente.
- M... Marine... Attention aux... Darknuts...
- Ne vous inquiétez pas, princesse, Ganondorf les a rappelés... Maintenant, je dois vous soigner. Epargnez votre souffle...

- Tu n’as absolument rien compris, Ahonora ! s’empressa de gronder Besiker. C’est juste qu’elle dit te connaître et...
- Link ! Ton bras ! s’exclama le bretteur. Tu l’as fait exprès pour que je ne me batte pas contre toi, hein ? C’est ça ?
- Mais... absolument pas, c’est quand j’ai touché le mur que...
- Ah ! Tu vois, tu le dis toi-même ! Tu l’as fait exprès.
- Stop !
Tous les regards se tournèrent vers le gardien d’autel qui avait hurlé une demande de silence.
- Premièrement, le sujet principal. Je vais soigner Link.
Chose promise, chose due ; Besiker laissa couler de l’eau sur le bras squelettique de son ami et lui demanda de l’appliquer avec insistance.
- Ensuite, continua-t-il, les présentations. Ahonora, cette fille semble te connaître...
- Mais, enfin... Je... j’ai dit que c’était normal puisque tout le monde, ici, le...
L’archère devint écarlate en voyant que le membre de la confrérie des Galsans la fixait d’un regard sombre.
- Eh, dit-il, qu’est-ce qu’il y a ? J’ai un cheveu sur le nez ?
Besiker éclata de rire et Link ne put s’empêcher de réprimer un sourire tandis qu’il continuait d’appliquer l’eau sur son bras qui commençait à revenir à la normale.
- Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle ! vociféra Arla qui devint plus rouge qu’une tomate.
- Bon, tu viens, alors ? demanda le jeune Kokiri.
- Que je quoi ?
- Eh ben, j’ai vraiment envie d’apprendre à bien viser avec un arc...

- Seigneur Evard !
- Hum ?
Le mage noir allait croquer dans une pomme, confortablement installé dans un fauteuil de cuir roux, quand la porte s’était ouverte sur un soldat en nage.
- Le maître Ga... non... dorf...
- Quoi, « Ga-non-dorf » ? répéta Evard.
- Que... se... passe-t-il... donc ? Ma... voix... Je...
Le mage noir éclata d’un rire ténébreux et jeta sa pomme au visage du garde.
- Mais...
- Tu sais quoi ? Tu parles mal, tu parles d’une façon étrange, tu parles pour ne rien dire... Bref, tu aurais mieux fait de te taire !
Le subordonné resta la bouche grande ouverte durant une minute sous les ricanements d’Evard.
- Bon, allez, assez ri. Que voulais-tu dire ?
Il serra trois de ses doigts et les pointa en direction du soldat qui, aussitôt, sembla serré dans un étau et hurla de douleur.
- Maître ! Que faites-vous ?
- Moi ? Je ne fais rien. Ce ne sont que les effets secondaires du sortilège « Anti-énumération » que je t’ai lancé.
- Bon... Donc, je disais que le seigneur Ganondorf venait de rentrer d’une humeur exécrable et qu’il vous cherchait.
Evard écarquilla les yeux.
- Vraiment ?
- Oui, c’est ce qu’il m’a chargé de vous dire. Mais, ajouta le soldat quand il vit son maître se lever, avant d’aller le voir, pourriez-vous faire quelque chose pour mon immobilité ?

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, la princesse Zelda se releva automatiquement en jetant des regards partout autour d’elle. Quand elle vit que seule Marine était aux alentours, elle soupira et se laissa retomber sur le sol.
- Princesse ! Vous êtes enfin réveillée ?
Elle acquiesça d’un signe de tête et porta une main à son front. La musicienne poussa un soupir de soulagement et se releva pour aller rechercher son bâton.
- Marine, pourquoi Ganondorf est-il parti ? Pourquoi ne nous a-t-il pas achevées ?
- Apparemment, il vous voulait vivante. Ainsi, il m’a laissé partir pour que je puisse vous soigner.
- Hum...
La princesse Zelda ferma lentement les yeux. L’air doux de la nuit lui caressait les joues.
La musicienne fit quelques pas sur le chemin en gravier brut en regardant autour d’elle. Les arbres semblaient danser sous la brise d’été. Les premières étoiles apparurent dans le ciel azuré. Une atmosphère de paix que personne n’aurait voulu quitter, pour rien au monde.

- Ahonora, fais attention ! Tu me marches sur les pieds...
- C’est pas de ma faute si cette fichue torche s’est éteinte, Besiker.
- Aouch ! Qui m’a fichu son carquois dans la figure ?
- Désolée, Link, je vais marcher derrière, déclara la douce voix d’Arla.
Les ténèbres ayant vaincu la flamme vacillante de la torche que les quatre amis avaient péniblement allumée quelques minutes auparavant, une marche forcée dans la caverne tenait plus du suicide qu’autre chose. Mais cela n’empêchait en rien l’épéiste de marcher en tête du groupe d’un pas décidé, à l’aveuglette, les bras tendus devant lui afin de détecter les obstacles qui pourraient se dresser.
- Link, chuchota Besiker, et tes flèches de feu ?
- Ah oui, c’est vrai... Mais pourquoi murmurer ?
- Ah ! Euh... C’est l’habitude. Le noir, ça me donne envie de murm...
Paf !
Le gardien d’autel venait de s’écraser le nez sur un mur, bientôt suivi du Kokiri et de l’archère qui se tenaient en file indienne.
- Eh, s’exclama Ahonora, on peut savoir ce que vous faites ? Venez par ici, il y a une lueur au loin...
- Une lueur ? répétèrent les trois autres d’une même voix.
Ils avancèrent prudemment vers le visage très faiblement éclairé du bretteur et poussèrent un soupir de soulagement quand ils virent la lumière du jour au bout du tunnel.
- Bon, on y va ! dit Link en trottinant vers la sortie.
Besiker fut le premier à le suivre, un large sourire aux lèvres. Ahonora et Arla, en revanche, se regardèrent dans les yeux. Puis l’épéiste dit en faisant en sorte que seule l’archère puisse l’entendre :
- Qu’est-ce que t’es venue faire ici, toi ?
- C’est comme ça qu’on dit bonjour à sa sœur ? Franchement, tu n’es qu’un abruti fini !
- Si moi je suis ça, alors je me demande ce que tu peux être...
- Très fin, très recherché... Bon, en attendant, on ne dit rien aux autres, d’accord ?
- Oui, mais pourquoi t’es venue ?
Arla poussa un soupir à fendre l’âme.
- Parce que je veux libérer ce monde de l’emprise des trois saligauds !
- Ganondorf et les deux autres, tu veux dire ?
- C’est exactement ça.
- Bon, vous venez, oui ? demanda Besiker, impatient de sortir.
Arla et Ahonora firent « oui » de la tête et accoururent vers le point lumineux.
- Ah ! Le bon air fr... commença Link.
Il était sorti le premier et ne tarda pas à être rejoint par ses trois compagnons, qui écarquillèrent autant les yeux que lui.
- C’est... effroyable !
Des milliers de Molblins, Darknuts et autres Stalfos les attendaient, alignés dans une formation parfaite. Une armée colossale dont on ne voyait pas le bout s’étendait devant le petit groupe.
- Haut les cœurs ! dit Ahonora en dégainant ses deux armes, un sourire de dément lui déchirant le visage. Tout ça rien que pour nous... Avec la hantise de tomber des monts décapités si l’ennemi nous accule...
- Qu’as-tu dit ? interrogea Arla, le teint pâle. Nous n’avons pas monté ! Comment pourrait-on se retrouver au sommet des...
La magnifique île fraîchement éveillée de Cocolint resplendissait au bas de la falaise. La mer, calme, semblait lécher la plage avec ses petites vaguelettes... Mais l’archère se rendit compte qu’en fait, ces vagues n’étaient autres que des rouleaux gigantesques, très petits vus de loin.
Un cri déchirant la fit sortir de ses pensées :
- Aaaarlaaaaa !
L’archère tourna la tête vers un Ahonora affairé à repousser une dizaine de Molblins lanciers.
- Idiote, on se bat, là ! Aide-nous !
- Ah ! Euh, oui...
Elle banda son arc, l’arma de cinq flèches et les tira hâtivement sur des Darknuts qui chargeaient.
L’armée ne se ruait pas toute entière sur les quatre amis. Elle se divisait en plusieurs petits groupes attendant que le précédent ait fini de se faire massacrer pour y aller à son tour.
- Tout le monde ! Protégez-vous la tête !
Ahonora trancha un Molbin en deux avant de placer les lames de ses katanas au-dessus de lui. Link et Besiker, dos à dos – comme toujours-, obéirent à leur amie et sortirent leurs boucliers.
- Dards mortuaires ! cria-t-elle en tirant des centaines de flèches dans les airs.
- Comment elle fait ça ? murmura Link à Besiker. Son carquois n’en contient pas autant !
Le gardien d’autel se contenta de hausser les épaules.
Les traits chutèrent en cloche sur les adversaires qui tombèrent comme des mouches. En proie à une forte colère, le reste de l’armée chargea au grand complet en poussant des hurlements.
- Bon ! Cette fois, c’est à moi ! Kaizen ryu slash !
Ahonora disparut et deux éclairs bleus éventrèrent la masse compacte de Stalfos qui lui fonçaient dessus. Besiker rangea son bouclier et ordonna à son allié Kokiri de retenir les adversaires quelques secondes comme il le pouvait.
- Retenir... Il est drôle, lui ! Et comment je fais, moi ?
Les Darknuts avançaient lentement, sûrs de leur victoire. Link décida alors de foncer dans le tas en lançant son attaque tornade.
- Yaaah !
Quelques cris étouffés, des Darknuts retombant un peu partout, un bruit de fer que l’on croisait...
Quand Link rouvrit les yeux, il n’éprouvait aucune fatigue. En revanche, un général Darknut avait interrompu son attaque tornade d’un simple coup d’épée.
- Eh, Link ! C’est bon, laisse-moi passer, maintenant !
Celui-ci recula et tourna la tête vers Besiker, dont les muscles venaient de grossir sensiblement.
- Critical Besiker !
Il sauta en l’air du plus haut qu’il put, et retomba très violemment, sa lame pointée vers le bas. Une onde de choc s’ensuivit et tout le monde tomba à terre, sauf les ennemis plus éloignés. Le jeune Kokiri osa ouvrir un œil pour voir ce qui allait ensuite se passer, allongé sur le ventre.
Un halo rougeâtre entourait Besiker et ses muscles avaient repris une taille normale. Une fissure géante s’était ouverte devant lui, provoquée par la lame de son épée. Mais le plus important de tout cela était qu’il avait les yeux rouges. Un rouge sang.
Le gardien d’autel avança d’un pas vers les adversaires restants. Puis il dit d’une voix extrêmement grave qui ne lui ressemblait pas du tout :
- Pourquoi nous avoir attaqués si la défaite vous était inévitable ?
Hormis un général Darknut qui se tenait immobile, tous les autres monstres regardèrent Besiker, ou plus particulièrement le halo qui l’entourait. Le Général Darknut enleva alors son casque et les quatre compagnons découvrirent un visage humain. L’homme qui venait de retirer son casque avait des cheveux blonds en queue de cheval tellement longs qu’ils plongeaient dans son armure magenta. Son menton proéminant soutenait un regard d’acier provoqué par ses yeux opale. Une cicatrice lui parcourait la joue droite de haut en bas.
D’un geste nonchalant, il passa le bras gauche sur son épaule droite et la massa avec lenteur, sous les regards intrigués des quatre alliés.
- Bon... Vous êtes vraiment décidés à vous battre contre toute une armée, ou vous préférez m’affronter moi ? demanda-t-il d’une voix doucereuse et mielleuse.
- C’est quoi ce ton ? murmura Ahonora à sa sœur.
- J’sais pas, un piège, peut-être...
Le halo d’énergie qui entourait Besiker disparut, ainsi que la couleur surnaturelle de ses yeux. Puis, portant une main à sa tête, il tituba, poussa un gémissement et posa un genou à terre.
- Besik’ ! Ca va ? s’inquiéta Link.
- Oui, ne fais pas attention... Je suis juste... un peu fatigué...
Un toussotement retentit et toutes les têtes se tournèrent vers le soldat aux cheveux blonds.
- Alors ?
- Alors quoi ? s’énerva Ahonora. On va massacrer toute l’ar...
- On va vous affronter, coupa sèchement le jeune Kokiri.
L’épéiste lui jeta un regard furieux. L’inconnu sourit et dit si bas que les quatre amis eurent du mal à entendre :
- Vous avez bien fait...
Puis, d’un ton beaucoup plus ferme, il hurla à la horde de se retirer. Cette décision fut accueillie par des grognements au sein de l’armée, mais tous les monstres tournèrent les talons et repartirent d’où ils étaient venus dans une cacophonie de claquements d’os et de ferraille assourdissante.
Le « Darknut » aux cheveux blonds se retourna vers ses ennemis et retira son armure magenta qui produisit un son de cloche en atterrissant au sol. L’homme était vêtu de bottes vert pomme assorties à sa cape qui luisait aux rayons du soleil. Sa tunique violette était maintenue par une ceinture blanche et son pantalon était gris clair.
Une grimace de dégoût passa sur le visage de Besiker qui murmura à l’oreille de Link après s’être relevé :
- On dirait un caméléon bipède... Vraiment, s’il est le tailleur de Ganondorf, ça ne m’étonnerait pas qu’il lui ait fichu un tutu rose bonbon !
Le Kokiri éclata de rire, ce qui sembla vexer leur adversaire.
- Qu’y a-t-il de drôle ? pesta-t-il en passant une main dans ses cheveux. Bon, aucune importance. Je m’appelle...
- Le Lèche-botte parfumé à la guimauve de sa majesté Ganondorf, le roi des minables ? proposa le gardien d’autel, plein d’espoir.
Cette fois, tout le monde se tordit de rire, sauf, bien sûr, l’homme aux cheveux blonds qui devint rouge de colère.
- Impertinent ! Je te tuerai en dernier, histoire que tu puisses souffrir de la disparition de tes amis... Je reprends donc. Je m’appelle Alanz. Et je vais vous tuer.
Il prit son épée à deux mains et se jeta sur Arla, pensant certainement qu’elle était la plus faible du groupe. Une erreur qu’il eut tôt fait de regretter en la voyant riposter avec une nuée de flèches.
- Ca devrait te calmer, j’espère, dit l’archère en abaissant son arc.
- A mon tour ! rugit Ahonora qui avait, semble-t-il, un grand besoin de se défouler –alors qu’il venait de massacrer une garnison entière. Ryu spark !
L’habituel éclair bleu que produisait sa lame quand elle était manié avec une rapidité extrême fonça alors sur Alanz qui para avec le tranchant de son épée.
- Hein ? s’étonna l’épéiste, les yeux écarquillés.
- Ces attaques... commença Alanz en retirant une flèche qui s’était plantée dans l’épaule droite. Ces attaques sont d’une faiblesse hors du commun. Où diable avez-vous appris à vous servir de vos armes de cette manière ?
Link ne souhaita pas continuer d’écouter le sermon de son ennemi. Il poussa un hurlement et lui fonça dessus, épée à la main.
- Si tu attaques d’une façon aussi grossière, je vais en profiter pour te tuer !
- je ne tiens pas à attaquer d’une façon banale, jeta le Kokiri, qui continuait à courir. Le courage de la Triforce !
Les marques de son bouclier ainsi que celle qu’il avait sur la paume de sa main se mirent à briller d’un éclat aveuglant, obligeant Alanz à protéger ses yeux avec ses bras. Puis, d’un coup vertical de haut en bas, Link donna un coup surpuissant à son adversaire qui le reçut de plein fouet. Celui-ci recula de plusieurs mètres en s’aidant à freiner avec les pieds dans une éclaboussure de sang.
- Que...
L’homme aux cheveux blonds regarda l’état de son bras, qui avait servi à parer le gros du choc. Une entaille très profonde dans sa chair avait souillé la manche de sa tunique violette. Puis il porta lentement son regard stupéfait vers les traces qu’il avait faites avec les pieds en tentant de se stopper.
- Je retire ce que j’ai dit, lâcha-t-il en abaissant son bras sanguinolent. Tu es bon. Mais malheureusement ça n’a pas suffi à me tuer. Prépare-toi donc à te sentir humilié. Je vais te traîner à mes maîtres par les pieds !
Il leva son bras valide et cria :
- Feu majeur niveau quatre !
Link prépara son bouclier miroir pour renvoyer le coup. Un jet de flammes ardentes sortit de la main d’Alanz et se fracassa sur la protection du jeune Kokiri... qui fut éjecté vers le précipice, sous les yeux horrifiés de ses amis qui s’attendaient à tout, sauf à ça.
- Pauvre fou... Tenter de parer une attaque de feu à un niveau si élevé... Seuls mes maîtres ont assez d’expérience pour maîtriser le stade cinq de cette attaque.
- Link ! s’écria Besiker en se précipitant pour l’aider.
Le Kokiri avait réussi à planter son épée dans une partie calcaire de la falaise et pendait dans le vide, ballotté par les vents. Arla accourut vers lui tandis qu’Ahonora retenait Besiker, qui protestait obstinément.
- Ecoute, dit l’épéiste, de toutes les attaques qu’il a encaissées, aucune n’a fonctionné. Ni les flèches d’Arla, ni mon éclair du dragon, sans oublier le pouvoir de Triforce que lui a balancé Link. Alors... Nous deux, on s’occupe de ton ami, mais toi, tu vas régler son compte à cette vermine.
Le gardien d’autel posa un genou à terre et contempla le sol.
- Oui... Peut-être... Mais je suis trop faible ! J’ai utilisé trop d’énergie, tout à l’heure.
- On compte sur toi, répliqua Ahonora qui semblait n’avoir rien entendu et qui partait déjà vers sa sœur et le Kokiri.
- Alors, on fait mumuse ? dit la voix d’Alanz qui avait repris ce ton doux et mielleux qui lui allait si mal.
- Toi... commença Besiker qui avait du mal à contenir sa colère.
Il se releva, faisant toujours dos à son adversaire.
- Je vais te réduire en miettes ! finit-il par hurler en lui jetant un regard de folie destructrice avec ses yeux redevenus rouge sang.


Chapitre 10 : L’incroyable pouvoir de la colère


Le sol se mit à trembler et quelques fissures apparaissaient, laissant les pierres s’y engouffrer. Alanz ne s’attendait pas à un tel effet et décida de tuer Besiker immédiatement.
- Bien... Un adversaire enfin assez puissant pour résister à mes attaques. Jouons un peu, si tu le veux bien !
Il poussa un rire censé imiter celui de Ganondorf, mais l’effet produit n’était absolument pas celui auquel il s’attendait.
Le gardien d’autel ne bougeait pas. L’aura réapparut autour de lui et une petite onde de choc fit tressaillir son opposant.
- Tu essayes de m’intimider. Ca ne fonctionnera pas. Je suis plus fort que toi et je vais te le prouver !
Alanz expédia une dizaine de boules de feu sur Besiker avant de se jeter sur lui. Aucun problème pour le gardien d’autel qui fit un pas sur le côté pour éviter les flammes et l’épée de son ennemi.
- Bon... Je vais devoir me faire comprendre une bonne fois pour toute. Alors, si tu veux vraiment t’amuser avec moi encore longtemps, je te conseille de t’écarter.
- Tu n’as pas à me dicter ce que j’ai à faire, gamin ! Tu vas mordre la poussière !
- Critical Besiker stade deux !
Le jeune gardien d’autel effectua la même action que la dernière fois – Alanz recula jusqu’à ce qu’il fut assez éloigné- et ses muscles s’épaissirent très rapidement. Puis il sauta en l’air et retomba en heurtant le sol encore plus fort que la fois précédente.
Ahonora, aidée par Arla, tenta de hisser Link sur la terre ferme, mais les secousses rendaient la chose impossible.
- Link ! cria l’épéiste au jeune Kokiri. Essaye d’utiliser ton grappin !
- Mais comment sais-tu que j’en ai un ? questionna-t-il en sortant l’objet de son sac.
- Attends, je ne suis pas le seul homme réputé pour ses exploits sur la planète, ricana Ahonora. Et...
Un tremblement particulièrement puissant le fit chanceler et il tomba au sol, lâchant alors la main de son ami. Arla, en revanche, avait tenu bon et tenait la main droite de Link de toutes ses forces.
- Tu pèses ton poids ! dit-elle.
- Je sais, mais ce n’est pas une raison pour me lâcher.
L’archère sourit et Ahonora revint à son poste en grommelant quelque chose du genre « Quel bourrin, ce Besiker ! »
Etendu sur le sol, Alanz ne parvenait plus à bouger. L’attaque précédente de Besiker avait dû lui casser tous les membres. En fait, plus il pensait au fait qu’il ne pouvait plus bouger, moins il avait mal. A vrai dire, il avait peur. L’attaque d’un gosse de douze ans l’avait fait tomber, alors qu’il était si éloigné ?
- Impossible, murmura-t-il.
Le gardien d’autel se tenait à une cinquantaine de mètres d’Alanz. Il regardait le corps immobile de son adversaire, ses yeux rouges devenus cramoisis. Il se sentait vidé, épuisé. L’attaque qu’il venait de lancer lui avait coûté ses derniers grammes de sucres de son corps.
Il tomba à genoux et ses yeux redevinrent verts.
- Je... ne pensais pas que... ça me ferait cet effet là...
L’aura rougeâtre qui l’entourait disparut et il plaqua ses mains au sol.
- Mais... Pourtant... Je suis d’une humeur exécrable... Que...
Ses mains glissèrent et il bascula en avant, toujours parfaitement conscient.
- Je dois avaler quelque chose... Un truc qui me remettrait d’aplomb...
C’est alors qu’il se souvint. Quelques mois auparavant, son assistant Makido lui avait préparé un « mélange de choses très bonnes pour la forme ». Il avait semblé très heureux d’annoncer cela à con maître, mais Besiker avait fourré la « chose infâme » dans sa poche en le remerciant vaguement.
- Et si... le moment était venu de goûter ça ? Makido m’a affirmé que ça pouvait se conserver des années entières...
Il bougea son bras et enfonça la main dans sa poche droite pour en sortir une boulette noirâtre rugueuse et nauséabonde.
- Alea jacta est, marmonna-t-il en enfournant l’aliment dans sa bouche.
Ca avait un goût de fiel. Son instinct lui ordonna de recracher, mais il refusa et continua de mâcher mollement la chose. Après une bonne petite minute, il parvint à l’avaler. Une sensation atroce lui envahit la bouche et il finit par regretter de ne pas avoir écouté son instinct.
Mais, alors qu’il s’attendait à mourir d’intoxication dans d’atroces souffrances, le gardien d’autel sentit une force immense lui envahir le corps. Il se releva et constata qu’il était au top de sa forme, comme s’il avait été en bonne santé depuis le début de sa vie.
- Magnifique ! s’exclama-t-il en serrant le poing. Je vais pouvoir achever cette espèce de paille à la guimauve !
Il courut vers son ennemi toujours immobile. Quand celui-ci vit qu’il allait bientôt mourir, sa peur se volatilisa et il se redressa sur ses pieds. Il prit son courage à deux mains et fonça à la rencontre de son adversaire.
- Lame de feu ! rugit-il.
Comme s’il avait voulu répondre à la provocation de son adversaire qui tenait désormais une épée enflammée, Besiker hurla de toute la force de son âme :
- Lame fureur !
Le choc entre les deux lames fut extrêmement violent. Une aura noire entourait celle du gardien d’autel. Il repoussa son adversaire et se jeta ensuite dessus avec acharnement. Chaque coup porté retentissait dans un bruit de ferraille étrangement déformé.
Le subordonné des mages noirs reculait de plus en plus au fur et à mesure qu’il devait parer les coups de son adversaire. Dans un effort colossal pour reprendre l’avantage sur Besiker, il crispa ses mains sur son épée qui devint plus flamboyante que jamais.
- Je ne dois pas perdre ! Je ne peux pas perdre ! murmurait-il. La colère de Ganondorf serait terrible... Je ne veux pas perdre !
- Alanz ! cria Besiker en reculant un peu. Ressaisis-toi ! Tu vas mourir si tu continues à te battre...
- La ferme ! Je... suis forcé de continuer !
- Si tu te rends et que tu viens dans notre groupe, tu peux...
- La ferme, je te dis, la ferme !
Poussant un ultime cri, Alanz leva son épée au-dessus de sa tête et se jeta sur son ennemi. Besiker n’eut pas le choix : c’était soit tuer, soit être tué.
- Ton arme ne peut être détruite tant que la mienne reste ainsi, dit-il, alors qu’Alanz se rapprochait de plus en plus de lui. Alors... Epée noire du chaos !
L’épée du gardien d’autel devint d’un noir si sombre qu’il semblait aspirer la lumière alentour. Alanz abaissa sa lame une dernière fois...
Le souffle destructeur qui résulta du choc entre les deux lames créa un cratère qui devenait de plus en plus profond au fur et à mesure du temps qui passait. Besiker regardait le visage de son adversaire crispé dans une allure impressionnée au milieu des éclairs d’énergie impure provoqués par le contact des lames. Des coupures apparaissaient régulièrement sur le visage d’Alanz. Son menton proéminant s’agita pour laisser entendre les derniers mots qu’il allait prononcer de sa vie :
- Abruti... Je dois te remercier... Tu me sauves d’une affreuse torture...
Son visage se désagrégeait lentement au milieu des éclairs au fur et à mesure qu’il parlait.
- Vaati m’aurait arraché des cris de douleur jusqu’à ce que j’en meure... Merci... Mer...
Sa tête avait disparu.
Les éclairs s’évanouirent et Besiker se retrouva seul, l’épée –revenue à son état d’origine- levée, au milieu du cratère qui s’était formé. Les fumerolles s’élevaient lentement dans l’air pur et calme qui parsemait le lieu.
- De rien...
Il abaissa son arme et se retourna vers ses amis qui accouraient vers lui d’un air inquiet.
Pour la première fois de sa vie, Besiker avait ressenti de la pitié pour un adversaire. Sensation étrange qui apaisait son âme et son esprit. Puis, décidant de penser au présent, le gardien d’autel marcha lentement vers Link, Arla et Ahonora, à travers les ténèbres qui encombraient son cœur.



Chapitre 11 : La mort ?


Sous les yeux réjouis de Marine, Zelda parvint à faire quelques pas sur le parquet de la maison.
- Merveilleux, princesse, dit la musicienne en l’aidant à se rallonger sur le lit. Votre capacité de guérison est incroyable !
- C’est grâce au fragment de la sagesse sur ma main, répondit tranquillement Zelda en calant confortablement son oreiller sous sa tête. Il possède des pouvoirs défensifs, principalement, et la guérison en fait partie.
Elle leva sa main et Marine put observer l’éclat dont brillait la marque de sagesse de la Triforce. Puis, dans un soupir à fendre l’âme, la princesse rabaissa sa main et dit d’une voix morne et triste :
- Malheureusement, désormais, nous ne pouvons plus rien faire pour faciliter la tâche à Link...
Mais la musicienne, très optimiste, répondit d’une voix rassurante :
- Ne vous inquiétez pas, il n’est pas seul, j’en suis certaine... Il a dû trouver de bons amis pour l’aider.
- Oui, tu dois avoir raison, Marine... soupira la princesse.
Elle ferma les yeux et tomba dans un profond sommeil. Marine, dont l’arrivée de Zelda sur l’île avait troublé une page de sa vie, était heureuse de voir que son amie guérissait rapidement. Grâce à Zelda, ses journées n’étaient plus ennuyeuses et banales. Grâce à Zelda, Marine pouvait oublier la profonde tristesse qu’elle avait tirée de la mort de son père, Tarquin. Grâce à Zelda, Marine avait retrouvé la joie de vivre et d’epérer. Alors, non, jamais elle ne la laisserait tomber. Elle la suivrait, la protégerait... Elle ne voulait pas perdre ce qu’elle avait eu tant de mal à obtenir.
Marine se dirigea vers la porte de l’entrée en prenant bien soin de ne pas faire de bruits. Elle posa un dernier regard sur le visage de son amie paisiblement endormie avant de sortir en silence pour aller contempler le coucher de soleil.

Besiker avait utilisé une énergie considérable, et pourtant, il était toujours en pleine forme. Il commençait à regretter de s’être si mal comporté avec Makido qui lui avait offert un objet d’une si grande utilité.
Le petit groupe avançait silencieusement sur les rocs bistrés des monts décapités. Arla arborait un sourire heureux et semblait perdue dans ses pensées. Ahonora gardait le visage dur, le regard tourné vers l’horizon. Link, en revanche, ne cessait de montrer son excitation et sa joie.
- C’est magnifique, disait-il en donnant des tapes dans le dos de Besiker. Tu l’as battu en si peu de temps !
Ce comportement rendait Besiker d’une humeur plus qu’exécrable. Il n’y avait absolument rien de magnifique là-dedans. Si tuer un innocent était magnifique, alors où allait le monde ?
- Tu es vraiment incroyable ! Tu l’as eu en...
- Tu vas la fermer, oui ? rugit Besiker en se tournant brusquement vers son ami, le regard sévère.
Arla sursauta et porta une main à son cœur. Ahonora s’arrêta, ferma les yeux et croisa les bras, le visage toujours aussi crispé. Link avait reculé d’une dizaine de centimètres, un bras en bouclier devant son visage.
- Quoi ? murmura-t-il sur un ton de surprise.
- Rien. Tu la fermes, c’est tout.
Le teint pâle, il se remit à marcher, bientôt suivi de ses amis toujours étonnés –hormis Ahonora qui se contenta de soupirer et de rouvrir les yeux en décroisant lentement les bras.
- Eh, mais qu’est-ce qu’il t’arrive, Besik’ ?dit le jeune Kokiri en croisant les mains sur sa nuque, l’air déçu.
- Mon prénom est Besiker, je te prie de t’en rappeler – et de ne surtout pas l’oublier ! ajouta-t-il avec force en voyant que Link allait répliquer.
Le gardien d’autel, se retenant d’éclater de rage, serra les dents et fronça les sourcils.

- Je ressemble tant que ça à une cruche ? maugréa Saria, une veine palpitant dangereusement à son front.
- Eh, oh, je ne mens pas ! se défendit Tesiker, prenant un air outré.
Mais le regard inquiétant que la jeune Kokiri lui porta sembla le dégonfler comme un ballon de baudruche.
- Très bien, puisque tu ne me crois pas... commença le gardien de temple en dégainant son épée.
Saria poussa un ricanement qui exaspéra encore un peu plus Tesiker avant de s’écarter pour lui laisser le champ libre, une expression de défi sur le visage.
- ... je vais te le prouver !
Le père de Besiker prit un air d’extrême concentration puis poussa un hurlement – apparemment de rage.
- Six cent litres seconde !
Aussitôt, ses muscles grossirent d’une façon alarmante et ils devinrent bientôt trois fois plus massifs qu’à la normale.
Saria fit quelques pas en arrière, bouche bée. Un halo rougeâtre entourait Tesiker et ses yeux étaient devenus entièrement noirs, sans pupilles. Ses muscles avaient cessé de croître et, poussant quelques légers grognements, il réussit à les faire revenir à leur état d’origine.
- Voilà. Contente ? lâcha-t-il d’une voix plus grave qu’à la normale en rengainant son épée – sans pour autant quitter la forme dans laquelle il venait de pénétrer.
- M... Mais... euh... C’est logiquement impossible ! couina la Kokiri.
- Peut-être, effectivement, six cent litres d’adrénaline dans les muscles par seconde, c’est le maximum jamais atteint... Même moi, j’ai du mal à contrôler cette puissance destru...
- Ce n’est pas seulement pour ça ! interrompit Saria. Votre corps ne peut pas... contenir un tel volume !
Soudain, Tesiker fut agité de spasmes et le halo ainsi que le noir de ses yeux disparurent. Saria s’était précipitée pour aller l’aider mais celui-ci lui fit signe de s’arrêter en disant :
- Ne t’inquiètes pas, ça se passe tout le temps ainsi... Je ne peux guère rester sous cette forme plus de trente secondes, sinon, mon corps éclaterait...
Ses convulsions se calmèrent et il soupira avant de continuer :
- Il faut un effort inimaginable pour contracter l’adrénaline dans ses muscles sans qu’ils ne paraissent plus gros. C’est donc pour ça que je deviens affaibli après l’avoir utilisé.
- Mais... Quand même ! Où aviez-vous... euh... « Stocké » toute cette...
- On ne la stocke pas, on la produit, coupa Tesiker en s’asseyant, une gourde qu’il venait de sortir de son sac à la main.
- Et comment...
- Il nous suffit d’avaler régulièrement des nutriments spéciaux. Un ami de mon fils –Makido, je t’en ai parlé- se débrouille pour en créer continuellement et les faire avaler par Besiker sans qu’il ne s’en aperçoive.
Il but quelques gorgées avant de continuer :
- Ainsi, il a développé un pouvoir colossal sans le savoir. Il devra à son tour être capable de devenir gardien de temple quand je serai mort.
Saria et lui étaient toujours assis sur la rue pavée de la cité d’Hyrule. Quelquefois, on voyait des ombres bouger derrière les fenêtres ou entendait des jappements de chiens joyeux.
Une brise légère glissa dans l’allée et apporta avec elle une délicieuse odeur d’orchidée. Curieuse de savoir d’où provenait ce parfum exquis, la jeune Kokiri se leva et se dirigea vers une petite ruelle sombre tout en humant l’air pour se repérer. Tesiker, qui avait repris son souffle, décida de ne pas laisser sa jeune amie seule.
- Saria ! Ne t’éloigne pas trop, on ne sait pas ce qu’il peut se tapir dans cette ville... silencieuse, pour ne pas dire étrange.
Mais au moment même où il tenta de pénétrer lui aussi dans la ruelle, il percuta une sorte de barrière invisible. Le choc le fit tituber et il sentit du sang couler de son nez. Devant lui, derrière le mur invisible, Saria continuait de marcher en reniflant par-ci par-là, les bras croisés dans son dos.
- Eh ! Saria ! Saria, tu m’entends ?
Visiblement, non. La Kokiri s’arrêta soudain, étala un sourire empli de malice sur son visage et ouvrit une porte entrebâillée.
- Bonjour, dit-elle, alors qu’elle disparaissait dans l’ouverture, il y a quelqu’un ?
- Eh, oh ! Sariaaa !
Il donna un violent coup de poing sur la barrière invisible et poussa un juron. Puis, essuyant le sang qui lui inondait le bas du visage, il dégaina son épée dans l’espoir d’obtenir un meilleur résultat.
- Cent litres seconde !
Il constata avec joie derrière le halo orangé qu’il venait de faire apparaître en même temps qu’une masse de muscles que sa lame traversait le mur comme du beurre. Il découpa ainsi un carré (ou un cube, il ne connaissait pas l’épaisseur du mur) et donna un coup de poing pour le faire tomber de l’autre côté. Tesiker attendit d’entendre le bruit mat indiquant que le carré avait touché le sol avant de passer à travers le trou qu’il venait de créer –au péril de son front qui percuta lourdement le reste du mur qu’il ne pouvait distinguer.
- Bon, murmura-t-il pour lui-même, elle devrait pouvoir m’entendre, maintenant.
Il gonfla sa poitrine et hurla :
- Saaaariiiaaaaa ! Montre-toi !
Vu qu’il n’y eut aucune réponse, il décida de rentrer là où il avait vu son amie pénétrer.
La délicieuse odeur avait disparu et la pièce était vide. Ni meubles, ni portes, ni fenêtres, ni rien. Il n’y avait que des murs blancs soutenant un plafond grisâtre.
- Bon... Ca commence bien.

- Regardez !
Arla, Ahonora et Besiker tournèrent la tête vers l’endroit qu’indiquait Link et poussèrent une exclamation de surprise.
Devant eux se dressait un château colossal, au moins dix fois plus gros que celui d’Hyrule. Les tours ne se comptaient plus tellement le nombre était élevé. Les grilles de l’entrée devaient atteindre une trentaine de mètres de hauteur et une quinzaine de largeur.
Bien qu’il fut si imposant, il était difficile de l’apercevoir du premier coup d’œil. En effet, une brume quasiment opaque parsemait les lieux et les murs noirâtres du château s’y fondaient parfaitement.
- Eh ben ! Ils font dans le détail, eux... dit Ahonora.
- Je parie que tu aurais aimé y habiter, frérot ?
- Frérot ? s’exclamèrent Link et Besiker d’une même voix.
Arla plaqua ses mains contre sa bouche et devint aussi rouge qu’une tomate. Ahonora poussa un soupir et maugréa quelque chose d’inaudible.
Le Kokiri et le gardien d’autel regardaient Arla et son « frérot » successivement avec des yeux ronds.
- Bon, je pense que, finalement, c’était inutile de vous le cacher... souffla Ahonora en croisant les bras. Arla est ma sœur.
Link plaça les mains sur les hanches et lança un regard interrogateur à l’archère qui tournait maintenant le dos à ses compagnons.
- Et alors ? questionna-t-il à l’adresse d’Ahonora.
- En fait, c’est qu’en tant que membre de la confrérie des Galsans, je ne suis censé avoir dans ma famille que des épéistes. Or Arla est décevante à l’escrime. Les Galsans l’ont appris et ont décidé –je ne vois pas pourquoi ce serait un crime de ne pas savoir manier une épée- de la tuer.
Des reniflements retentirent et tout le monde tourna la tête vers le dos de l’archère.
- Mais moi, continua l’épéiste, je m’y suis –évidemment- fermement opposé. Ce qui m’a attiré les foudres du conseil. J’ai donc fui la confrérie avec Arla dans l’espoir de leur échapper. Le seul gros problème était que les katanas que je porte ont été liés par un sceau magique. Grâce à ces marques, ils peuvent me repérer depuis n’importe où.
- Pourquoi ne pas les avoir jetés ? demanda Link sur le ton de la conversation.
- Et bien, le sceau m’empêche de les abandonner, reprit Ahonora. Sinon, j’en meure. J’ai donc décidé de me séparer d’Arla et de tout faire pour qu’on ne sache pas que c’est ma sœur. Elle était protégée des attaques incessantes des Gals...
Il s’interrompit brusquement et tourna lentement son regard vers le château. Besiker et Link ne tardèrent pas à comprendre pourquoi.
Devant eux, deux silhouettes sombres avançaient parmi la brume. Quand Link comprit à qui elles appartenaient, il hurla :
- Couchez-vous !
Il plaqua Arla à terre juste à temps pour lui faire éviter un rayon noir qui explosa quelques mètres plus loin.
- M... merci, balbutia l’archère, tremblante, le visage ruisselant de larmes.
Besiker, Ahonora et Link se relevèrent pour faire face à Ganondorf et Evard qui continuaient de marcher en ricanant.
- Bien évité, Kokiri.
- Ferme là, Ganon !
Ganondorf parut très affecté par cette appellation et répliqua sèchement :
- Je m’appelle Ga-non-dorf ! Ganon, c’est seulement quand je me transforme en monstre.
- Oh, mais tu en es déjà un, lui dit Ahonora.
Besiker ne put s’empêcher de pouffer de rire. Le teint de Ganondorf, déjà très sombre, devint légèrement plus obscur.
- Evard ! rugit-il. Tu me laisses l’avorton en noir et gris ! Toi, fais ce qu’il te plaît des autres.
- Parfait.
Besiker, prêt au combat s’écarta de ses amis et dégaina son épée. Tandis que Link et Ahonora se ruaient sur Evard, qui était bien moitié plus grand qu’eux, Arla séchait ses dernières larmes et bandait son arc.
Ganondorf commença à tourner autour de Besiker en lui jetant toutes les injures qu’il connaissait.
- Anubis !
Le même rayon noir qui avait failli toucher Arla ricocha contre le bouclier d’argent de Besiker pour aller exploser un peu plus loin.
- Bien sûr, si tu fais des attaques à distance, ça ne m’étonne pas que...
Le gardien d’autel dévia de nouveau la trajectoire du nouveau rayon de Ganondorf qui se mit à rire.
- Ca ne marchera pas tout le temps, dit-il.
- Je ne dirais pas ça si j’étais toi !
- Soit... Si tu y tiens tant, nous allons pouvoir nous battre à l’arme blanche, n’est-ce pas ?
- J’y compte bien !
Besiker poussa un hurlement (l’aura rougeâtre réapparut) et fonça sur son adversaire. Celui-ci para le premier coup et, d’un coup de poing magistral, envoya voltiger le gardien d’autel dans les airs.
- Tu l’auras voulu... Lame fureur !
Son épée se recouvrit elle aussi d’une aura d’un noir si sombre qu’il semblait aspirer l’atmosphère autour de lui.
- Goûte moi ça !
Dès qu’il eut touché le sol, Besiker donna une impulsion phénoménale qui fissura le sol et se jeta à nouveau sur Ganondorf.
- Cela ne fonctionnera pas... Anubis !
Il fut impossible d’esquiver le rayon.
Une douleur cuisante traversa l’épaule droite de Besiker lorsque le faisceau la traversa. Déséquilibré, le gardien d’autel chuta sur le sol et sa tunique, ainsi que sa peau, se déchiquetèrent par endroits au fur et à mesure qu’il raclait le sol, emporté par sa vitesse.
- Tu es bien fragile, dis moi, lança Ganondorf en regardant le corps de Besiker qui venait enfin de s’immobiliser dans un nuage de poussière.
- Tu... Je...
Besiker poussa sur ses bras pour se relever, mais il n’y avait rien à faire : ses blessures l’avaient trop affaibli.
- Je ne...
Il ne parvenait plus à bouger son bras droit. Il sentait le sang ruisseler sur son corps.
- Je ne mourrai pas... comme ça...
- Oh, j’ai bien peur que si, lui dit Ganondorf. C’est la fin pour toi.
- Je...
Ganondorf avançait. Besiker entendait clairement le bruit de ses pas sur le roc.
- Je crois que... le temps est venu...
- Quel temps, mon cher petit larbin poussiéreux ?
- Fureur des abysses ! Rage des cieux ! Colère de la terre ! Je demande la toute puissance ! De ma fureur naîtra la fin !
Inutile d’entendre pour comprendre ce qu’il se passait. Devant les yeux stupéfaits Ganondorf s’offrait une scène inimaginable.
Une nouvelle aura (grise, cette fois) s’était remise à stagner autour de Besiker. On ne distinguait plus que sa silhouette en train de se redresser. Des rochers entiers se détachaient du sol et s’élevaient dans les airs en raison de la force infernale qui venait de surgir.
Au lieu d’yeux, Ganondorf distinguait des lueurs rouges qui le faisaient frissonner. Une voix bien plus grave que celle de Besiker résonna du globe grisâtre qui se dressait devant le mage noir :
- Tu as déclenché une colère ancienne. Plus rien ne peut te sauver, désormais. Celui que je contrôle est déjà mort, inutile de t’acharner sur lui. Ta fin est imminente.
- C’est ça ! Je te crois ! Montre moi si tu es digne de m’affronter ! Anubis maxima !
Une dizaine d’éclairs noirs apparurent et traversèrent l’aura grisâtre. Des bruits de chair percée retentirent, mais la silhouette ne fléchit pas.
- Je te dis que c’est inutile. Maintenant, meurs.
- Quoi ? Je... Non !
La silhouette de Besiker s’approcha et bientôt, Ganondorf put distinguer chaque centimètre carré de son corps où le sang coulait à flot.
- Non... Non ! Anubis ! Aaaanuuuubiiiiis !
Du sang gicla de nouveau quand les rayons transpercèrent le gardien d’autel de part en part. Celui-ci, insensible à ces mutilations, leva son épée et murmura quelques paroles inaudibles avant de trancher le torse de son adversaire d’un coup circulaire.

La princesse Zelda se redressa précipitamment, la respiration saccadée. Marine détourna le regard de son livre et demanda :
- Qu’y a-t-il, princesse ?
- Je... Enfin... Je ne ressens plus la force de Ganondorf.
La musicienne referma son livre, le regard toujours braqué vers son amie.
- Mais ce n’est pas tout, continua Zelda. Une autre force beaucoup plus grande est apparue.
- Ah ? Et vous savez de qui il s’agit ?
La princesse tourna la tête de gauche à droite avant d’ajouter :
- Apparemment, cette force s’est dissipée. Je ne sens plus rien, maintenant.
- Oh. Cela voudrait-il dire que les personnes à qui appartiennent ces auras sont...
- Mortes, oui.
Un frisson parcourut l’échine de Marine et elle estima préférable de ne plus y penser.

- Vous êtes résistants, mes agneaux, ricana Evard en rengainant son épée.
- La ferme ! rugit Ahonora.
Son bras droit, désormais inutilisable en raison de la profonde estafilade qui s’y trouvait, pendouillait le long de son corps. Link allongea Arla sur le sol. Les nombreuses blessures qui parsemaient ses bras et ses jambes l’empêchaient de se tenir debout.
- Evard, fiche le camp, lança une voix.
Celui-ci se retourna et vit avec joie son père qui se tenait une dizaine de mètres derrière lui.
- Père ! Vous tombez à pic, je...
- Rentrons, coupa Vaati. Les deux autres sont morts. Laissons nos soldats s’occuper de ces trois là.
Link vit le sourire s’effacer du visage d’Evard.
- Les... les deux autres ? Vous voulez dire...
- Ganondorf a failli. Il est mort avec le garçon qu’il affrontait.
Ahonora et Link, abasourdis, tournèrent la tête vers les deux corps étendus sur le sol.
- Besiker !
Le Kokiri se précipita vers son ami inanimé. Evard et Vaati tournèrent les talons pour rentrer au château, mais Ahonora leur lança :
- Eh, vous deux.
Les mages noirs s’arrêtèrent mais ne se tournèrent pas.
- C’est vrai, ça ? poursuivit le bretteur. Ganondorf est mort ?
- Oui, c’est vrai, dit Vaati. Mais ne t’en réjouis pas pour autant. Ton ami aussi a laissé sa peau.
Et ils disparurent à travers la brume. Ahonora poussa un juron sonore et tomba à genoux.
Link ne parvenait plus à faire un seul geste. Sa gorge le brûlait et il sentit bientôt des larmes couler le long de ses joues. Le corps transpercé de Besiker gisait dans une mare de sang, les yeux ouverts, comme s’il s’était simplement allongé pour admirer paisiblement le ciel.
- Eh, Besik’... C’est pas vrai, hein ? Tu... tu ne peux pas mourir comme ça...
Ahonora ne savait pas ce qu’il convenait de faire. Rattraper les deux mages noirs avant qu’ils ne pénètrent dans la forteresse ? Ou bien rester ici pour reprendre des forces ? Dans les deux cas, ils étaient bien handicapés. Besiker était mort.
- Besik’ ! Besiker ! Besikeeeer !
- La ferme, Link ! vociféra Ahonora. Il est mort, un point c’est tout. On ne peut plus rien faire et il ne sert à rien de pleurer. Alors, relève-toi, enterre ton ami si tu veux perdre du temps et viens par ici. Moi et ma sœur aurions besoin d’un onguent.
Link resta silencieux, la bouche entrouverte, les yeux écarquillés. Il se demanda ce que Besiker aurait dit en cet instant, si c’était Link qui gisait devant ses yeux.
- Oui... J’arrive, Ahonora...
Et Link, en se relevant, ne put retenir deux larmes qui tombèrent sur le corps inerte de Besiker.



Chapitre 12 : Seconde bataille pour le salut


- Saria ! C’est moi, Tesiker ! Où es-tu ?
Le gardien de temple toquait sur chaque centimètre carré de mur dans l’espoir de déclencher un mécanisme quelconque lui permettant de suivre la trace de sa jeune amie. Mais sans résultat.
Il voulut sortir au dehors, mais la porte avait disparu, remplacée par un mur parfaitement lisse et plat. Pour couronner le tout, il constata avec dépit que le plafond se rapprochait du sol avec lenteur.
- Bon sang, c’est original. Mourir écrasé entre le sol et le plafond. Je n’aurais jamais pensé un seul instant que ma carrière allait finir ainsi.
Tesiker poussa un profond soupir et s’assit en tailleur sur le sol, les bras croisés. Peut-être allait-il se passer quelque chose ?
Après une heure d’attente, le plafond commença à toucher sa tête.
- Bon. Le type qui m’a coincé est débile. Quatre cent litres seconde !
Quelques coups dans le plafond plus tard, Tesiker put gesticuler convenablement dans l’espace. Mais avant qu’il n’ait pu profiter pleinement de ce plaisir, il fut projeté en avant et percuta violemment le mur qui se brisa sous le choc.
- Tu ne devais pas en réchapper ! gronda une voix. C’est quoi, ce truc ? Tu as détruit le plafond ?
Se relevant parmi les débris et s’époussetant le plus calmement du monde, Tesiker répondit :
- Bien sûr. Tu me prends pour qui ?
- D’après mes sources, un idiot en noir et gris qui passe son temps à tout détruire sur son passage pour le simple plaisir de voir les ruines fumantes produites par son horrible travail, répondit la voix sans reprendre sa respiration.
- Tes sources sont fausses.
Tesiker sauta juste à temps pour éviter un boomerang qui fracassa un autre mur avant de disparaître derrière les décombres.
- Et je vais te dire qui je suis vraiment.
- C’est pas la peine, merci.
Le gardien de temple para un autre boomerang avec le plat de son épée et commença à la faire tournoyer tout autour de lui de plus en plus vite, si bien qu’on ne distingua bientôt plus qu’une boule grisâtre d’où s’éjectaient des rafales de vent à la place de son corps.
- De toute façon, qu’est-ce que tu as fait à Saria ? Où est-elle ?
La voix ricana avant d’annoncer, amusée :
- Je ne sais pas.
Tesiker ferma les yeux et stoppa son épée. Lorsqu’il les rouvrit, son visage devint parfaitement dénué d’expression.
Il fit quelques pas et dit d’une voix morne :
- Montre-toi.

Link poussa un profond soupir lorsqu’il finit d’appliquer l’onguent sur les plaies d’Arla.
- Merci, dit-elle en se redressant. Je me demande ce que l’on serait devenu sans toi.
- J’en sais rien et je ne veux pas le savoir. D’ailleurs, je ne veux plus rien savoir du tout. Ne rien faire. Dormir.
Oui, dormir, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Dormir éternellement. Ne plus avoir de problèmes.
Ahonora bouillait d’entrer dans le château mais l’archère eut la merveilleuse idée de refuser catégoriquement. Ils devaient se reposer et se remettre de leur plus grande blessure, celle de la mort de leur compagnon.
- Bon, restez ici si vous y tenez, mais moi, je vais au château.
- Non, frérot ! criait Arla sans cesse. On reste groupés. C’est comme ça que Be... qu’il est mort. En affrontant un ennemi tout seul.
- Oui, mais c’est aussi grâce à ça qu’il a réussi à vaincre Alanz !
Envahie par la colère, Arla se releva brusquement en pointant un doigt accusateur sur son frère :
- C’est toi qui lui as demandé de se battre seul. Tu es venue m’aider à ramener Link sur la terre ferme, mais j’aurais très bien pu y arriver seule. La vérité, c’est que tu avais peur d’affronter Alanz !
- Moi, peur ? rugit Ahonora en levant le poing. Et toi, tu crois peut-être que tu nous est utile, avec tes techniques de femmelette ?
L’archère brandit son arc prêt à tirer vers lui avant de répondre d’une voix larmoyante :
- Tu ne sais pas manier autre chose qu’un katana, qui est une arme vraiment légère, alors je te conseille de ne pas parler d’armes de femmelette ou pas...
- Si elles sont légères, c’est pour augmenter ma vitesse ! Et donc ma puissance !
- Stop !
Ahonora et sa sœur tournèrent la tête vers Link qui venait de hurler.
- Vous êtes idiots ou quoi ? Si vous vous chamaillez, vous allez le regretter dès que l’on aura pénétré le château. Si vous allez mieux, on y va, et sans faire d’histoires !
A peine venait-il de terminer sa phrase qu’Arla se mit à pleurer comme une madeleine. Ahonora ne put cacher un sourire de dément lorsqu’il courut vers la forteresse.
- Mon f-f-f-frère et mieux que m-m-moi, balbutia Arla en s’essuyant les yeux d’un revers de manche.
- Non, c’est faux. Ton frère a des qualités et des défauts, comme tout le monde. Allez, ressaisis-toi et partons à l’assaut du château. D’accord ?
L’archère acquiesça lentement et tous deux partirent à la suite du bretteur.

- Raaaaah !
- Mido, qu’est-ce qu’il t’arrive ? demanda un jeune Kokiri en tournant la tête vers son chef.
- C’est Saria ! Elle n’est toujours pas revenue. Sans parler de Link, mais ça, on s’en fiche. Il leur est peut-être arrivé quelque chose.
Quelques-uns des Kokiris présent dans sa maison échangèrent des regards inquiets. L’un d’eux poussa un gémissement et ce fut la goutte qui fit déborder le vase pour Mido.
- Vous m’énervez à rester là, plantés comme des pâquerettes ! On va les chercher. Toi, ajouta-t-il à l’adresse d’un grand Kokiri très baraqué, va réunir les plus téméraires du village et toi (il désigna un Kokiri très vieux et qui ne semblait plus qu’avoir la peau sur les os), va chercher l’équipement et les armes. On va leur montrer que les Kokiris sont braves !
- Dis, l’interrompit un petit Kokiri rondouillard, c’est normal que tes jambes tremblent comme ça ?
Il pointa du doigt les genoux de son chef qui étaient en train de jouer des castagnettes. Celui-ci sentit une chaleur désagréable lui monter aux joues et s’effondra sur son fauteuil, ce qui provoqua des grands éclats de rire dans la pièce.
- Bien, vous l’aurez voulu ! Corvée de ramassage de graines Mojo pour tout le monde ici présent !

Tesiker trancha de nouveau deux boomerangs qui avaient failli lui emporter la tête d’un geste las.
- Je t’ai dit de te montrer, dit-il à la voix.
- Pas si bête, mon gars ! répondit-elle alors que trois autres boomerangs surgirent de nulle part avant de se faire trancher par le gardien de temple. Vous êtes plus fort que moi et je ne tiens pas à mourir.
- Dans ce cas, je vais devoir vous tuer sans voir votre visage, j’en ai peur.
Tesiker ramassa une poignée de poussière, détruisit deux autres boomerangs et balança la poussière un peu partout dans la pièce. A un certain endroit, la poussière sembla rester en l’air en dessinant une forme humaine.
- Zut ! couina la voix, et la forme dessinée par la poussière se mit à courir vers l’un des murs réduits en miettes.
Mais avant qu’elle n’ait pu y arriver, Tesiker se dressa devant elle et lui trancha un bras. Aussitôt, le corps d’un homme recouvert de poussière apparut et Tesiker lui pointa sa lame au dessous de son menton.
- Où est Saria ? questionna-t-il d’une voix où perçait le ton de la menace.
- Elle est d... dans la grange à côté, mais pitié, ne me tuez pas... gémit l’homme.
- Bien. Je te remercie. Tâche de ne plus sombrer dans le mauvais côté, désormais, tu es trop faible pour être utile à quelqu’un d’aussi puissant qu’un mage noir.
- Ou... oui, merci, merci votre seigneurie...

- Crénom d’un chien ! jura Ahonora lorsqu’il fut arrivé devant le pont-levis du château, qui devait bien faire une centaine de mètres de hauteur.
Arla et Link arrivèrent quelques secondes après le bretteur et eurent la même réaction que lui.
- C’est effroyable, disait l’archère. C’est vraiment trop haut.
- Pas pour mon grappin, répondit Link dans un sourire. Alles, tenez-vous à moi, ça va décoller !
Ses compagnons s’exécutèrent et le Kokiri activa son grappin. Lorsqu’il entendit avec satisfaction le « chting ! » sonore indiquant que son outil avait accroché un rempart, il se laissa tracter, légèrement ralenti par le poids de ses alliés.
Une fois arrivés en haut, les trois amis étouffèrent une exclamation. Le donjon, qu’ils n’avaient pu apercevoir de plus loin en raison de la brume épaisse qui régnait en ce lieu, devait être deux fois plus grand que les remparts eux-mêmes et était environ cinquante fois plus large que celui du château d’Hyrule. De cette masse impressionnante émanait une aura malsaine qui donna la nausée à Link.
Bientôt, des bruits de pas lourds résonnèrent et les trois compagnons eurent la désagréable surprise de se retrouver pris en sandwich par deux colonnes massives de monstres qui avançaient vers eux avec lenteur.
- Jamais ils ne nous lâcheront, ceux-là, maugréa Arla en bandant son arc.
Ahonora dégainit ses deux katanas avec une vigueur nouvelle et chuchota à l’oreille de Link :
- Ceux-là, tu nous les laisses. Toi, tu fonces vers le donjon et tu règles son compte à cette vermine de Vaati.
Link hésita un moment puis acquiesça. Il brandit de nouveau son grappin mais quand il sentit l’odeur de brûlé qui en sortait, il préféra le ranger dans son sac. Une question embarrassante s’offrait à lui : comment atteindre le donjon sans livrer des heures de bataille acharnée ?
Malheureusement, il ne pouvait réfléchir en raison du tapage de la bataille qui faisait rage derrière son dos. Entre les « kaizen ryu slash ! », les « sparking left ! » et les « dards mortuaires ! », il ne savait pas où donner de la tête.
Soudain, l’idée lui vint. Pourquoi donc n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Il sortit une corde de son sac et l’attacha à une de ses flèches de glace. Il attacha l’autre bout de la corde autour de sa taille et décocha sa flèche. Il voyait la corde se tendre de plus en plus au fur et à mesure que son trait filait dans les airs.
Lorsque la flèche heurta le mur du donjon, la glace la fit se coller au mur et Link sauta dans le vide en agrippant la corde de toutes ses forces.
Ce fut la plus curieuse sensation qu’il ait jamais ressenti. Il tombait tout en avançant, tracté par la corde qui n’était maintenue que par une simple flèche de glace. Il jeta un regard sous ses pieds et voyait le sol, cent mètres plus bas, qui défilait sous pieds, comme s’il volait. Mais bientôt, il dût se préparer au choc. Le mur du donjon se rapprochait à une vitesse alarmante. Il ferma les yeux et mit les pieds en avant pour atténuer la puissance du choc. Soudain, la corde lui serra un peu trop la taille et comme il ne sentait toujours pas que ses jambes heurtaient quelque chose de dur, il ouvrit les yeux.
Il était passé par une fenêtre. Une fenêtre ouverte. Il était retenu par la corde, à quelques centimètres au-dessus de la moquette magenta qui recouvrait le sol de la pièce circulaire où il venait de pénétrer.
Il détacha la corde de sa taille et se laissa tomber dans la pièce. Le plafond était très haut et un grand lit à baldaquin était collé au mur au fond de la salle, encadré par deux tables de chevet en marbre blanc sur lesquelles étaient posées des bougies bleues. Il n’y avait rien d’autre dans cette chambre luxueuse, hormis une armoire en bois de chêne, richement ornée de petites fioritures en argent ou en opale. Une porte en métal très soigneusement ouvragé se tenait en face de l’armoire, à gauche de la fenêtre par où Link était entré.
Le Kokiri donna un coup sec et il sentit la flèche se détacher du mur. Après avoir rangé tout ça dans son sac, il dégaina son épée et colla son oreille à la porte. Comme il n’entendait rien, il l’ouvrit.
Il pénétra dans un couloir en pierre brute éclairé par des torches, accrochées aux murs. Il inspecta le plafond, habitué aux pièges vicieux dont il avait souvent été victime lors de ses précédentes aventures et ne trouva rien de suspect. Il consentit alors à avancer prudemment dans le couloir en jetant des coups d’œil un peu partout.
A quel étage était-il ? Sa flèche s’était plantée au niveau des remparts du château, à environ cent mètres de haut. Sa corde avait dû l’amener une dizaine de mètres plus bas que la flèche.
Après une dizaine de minutes, il vit un escalier monter vers la droite, tandis que le couloir continuait tout droit. Si seulement il avait pu trouver un plan du donjon ! Soudain, une gigantesque explosion retentit au loin, et des portes apparurent sur les murs, laissant sortir des molblins lanciers qui se préparaient à se diriger vers le lieu de l’explosion. Quand ils s’aperçurent de la présence de Link, ils se ruèrent sur lui. Pris de court, le Kokiri s’enfuit par les escaliers.

- Ahonora !
La vie? Cette chose qui n'a aucun sens?
On peut en faire ce qu'on veut - ça, c'est cool!
Mais pourquoi la vie existe-t-elle? Ah?

Vivez ce que vous voulez vivre. Même si les autres s'y opposent.

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Démon_de_Granit
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Message par Démon_de_Granit » 08 sept. 2007, 12:00

Mon triple-post, comme prévu...

- Ahonora ! lui cria Arla, en accourant pour lui porter secours.
Evard venait d’arriver, puisque son armée avait failli, et avait déclenché une terrible explosion dans le dos du bretteur qui fut projeté dans les airs avant de venir s’écraser le dos sur un rempart. Il tenait en équilibre sur l’un d’eux, un filet de sang coulant de sa bouche.
- Frérot, tu vas bien ?
Inutile d’attendre sa réponse pour comprendre que non. Il pouvait à peine ouvrir la bouche et chaque fois qu’il tentait de bouger un bras, ses os émettaient des craquements inquiétants.
Evard éclata d’un grand rire rauque et Arla vit des larmes d’euphorie remplir ses yeux.
- Ton frère est un comique, dit-il. Il espérait avoir de quoi te protéger, mais il est vraiment bien trop faible pour tenter quoi que ce soit.
- La ferme ! hurla l’archère.
Elle s’était relevée et tremblait de rage.
- Mon frère n’est pas mort, ne mourra pas et je vais lui prouver que je n’ai plus besoin d’être protégée. Je vais te tuer !
Elle tira plusieurs flèches avec quelques dixièmes de secondes d’intervalle et partirent si vite qu’on aurait cru voir des éclairs argentés foncer vers Evard. Celui-ci les attrapa toutes d’une main, les envoya en l’air, fonça sur son adversaire, lui donna un coup d’épée dans l’estomac, revint à son point de départ et rattrapa de nouveau les flèches avant qu’elles ne touchent le sol. Arla ne s’était pas tout de suite rendu compte de ce qu’il venait de se passer. Elle porta une main à sa blessure mortelle, tituba, puis tomba à la renverse par-dessus les remparts, sous le regard impuissant de son frère qui aurait voulut crier.
L’archère sentit le vent frais lui fouetter le dos au fur et à mesure qu’elle tombait. Les remparts lui semblèrent de plus en plus éloignés... Le corps de son frère lui sembla de plus en plus petit... Et lorsqu’elle sentit le roc lui briser les os, lorsqu’elle vit son sang se répandre un peu partout, elle comprit enfin pourquoi son frère avait tellement voulu la protéger.

- Encore une... murmura la princesse Zelda. Marine, c’est insupportable, je veux savoir ce qu’il se passe là haut ! Trois personnes sont mortes !
- J’aimerais tellement, princesse, mais votre blessure n’est pas encore tout à fait guérie. Il faut attendre...
- C’est insupportable, d’attendre. Je crois que...
Zelda fut interrompue par des cris et quelques bruits sourds provenant de dehors. Marine se précipita à la porte, l’ouvrit, et...
- Mido ! lança une voix.
- Saria ! répondit une autre.
Oubliant soudain qu’elle était blessée, Zelda sauta de son lit et se rua dehors. Devant elle se tenaiet une cinquantaine de Kokiris, dont deux qu’elle connaissait bien, et un homme de grand taille, habillé en gris et en noir.
- Princesse Zelda ? s’écrièrent tous les Kokiris d’une même voix.
- Que faites-vous là ? demanda-t-elle en les observant d’un œil étonné.
- Et bien... commença Mido.
- ... on a trouvé la faille... continua Saria.
- ... qui nous a tous emmenés ici, acheva Mido dans un grand sourire.
- Où est Link ? s’inquiéta Saria.
Zelda hésita un moment puis répondit :
- Je n’en suis pas sûre, mais... Je crois qu’il est avec des amis sur les monts décapités.
Tesiker parut soudain extrêmement intéressé et lui posa la question suivante :
- Savez-vous quels sont ces amis ?
- Aucune idée. Mais je...
- Tous aux monts décapités ! cria Saria, et la petite foule se mit en marche.
Puis elle se stoppa et demanda :
- Euh... Au fait, ils sont où, les monts décapités ?


Chapitre 13 : Les intentions de Vaati


Le dernier molblin dégringola les escaliers et alla s’écraser sur ses congénères. Link avait fini par réussir à les mettre hors d’état de nuire, mais il avait du courir comme un dératé pour les tuer un par un, ce qui avait pris du temps. Avait-il monté tant que ça ?
Il jeta un rapide coup d’œil par une meurtrière et s’aperçut avec surprise que les remparts se trouvaient environ cent mètres plus bas. Il avait monté tout ça ? Incroyable, il était presque tout en haut. Espérant que Vaati s’y trouve, il monta les quelques dernières marches avant d’ouvrir une porte en bronze qui donnait sur une très vaste salle, un peu plus grande qu’une cathédrale. Un tapis rouge avait été déroulé sur toute la longueur et menait jusqu’à un trône où Vaati était tranquillement installé, en train de boire une coupe de vin.
- Te voilà, Link. Je t’attendais. Et comme je l’espérais, tu es seul.
- Non, je ne suis pas seul ! Arla et Ahonora sont...
- Morts, acheva le mage noir d’une voix amusée.
Link fut comme transpercé. Ses deux derniers compagnons... morts ?
- Du moins, ajouta Vaati, Arla l’est. Ahonora est en difficulté et ne peut plus bouger. Amusant, non ?
Une haine profonde pour Vaati habita tout le corps du Kokiri. Il se mit à avancer d’un pas décidé vers son ennemi qui devait se trouver soixante-dix mètres devant lui.
- D’ailleurs, continua le mage noir, impitoyable, son frère l’a vu mourir. Une mort assez horrible, d’ailleurs. Enfin bon. Evard a toujours éprouvé une attirance incroyable pour la cruauté.
Le pas de Link devint un peu plus rapide.
- Bref, Arla est morte l’estomac ouvert, écrasée sur des rochers, après être tombée des remparts. Cent mètres d’agonie la séparait de la mort.
Link se mit à courir, sa lame prête.
- Mais de toute façon, ceci était destiné, conclut Vaati qui se leva enfin.
Il claqua des doigts et Link et lui furent transportés sur la plus haute tourelle du château. Le Kokiri s’arrêta.
- Elle te plaît ? lui demanda Vaati. Je l’ai choisie pour que tu puisses voir mon fils torturer à mort ton pauvre petit copain.
Link fut pris d’un frisson et jeta un coup d’œil par-dessus le muret.
Cent mètres plus bas, une silhouette voltigeait de haut en bas tandis qu’une autre ombre, plus grande, restait immobile.
- Dit à ton fils d’arrêter ça, lâcha Link après quelques secondes.
- Pardon ?
- Arrête ça immédiatement !
Vaati éclata d’un grand rire sadique et déclara :
- Je ne contrôle plus Evard. Il se bat, il s’amuse... et je ne peux rien faire pour stopper ça.
- Pourquoi ? Pourquoi as-tu fait tout ça ? Quel est ton but ? Une vengeance ?
Le sourire jaune de Vaati disparut. Il rejeta sa cape sur les côtés avant de dire :
- Tu veux savoir pourquoi tu vas mourir ? Soit.
Il sembla prendre son souffle et se lança dans son récit :
- Je déteste la lumière. Elle permet la vie. Voilà pourquoi je veux répandre les ténèbres. Ce sera un monde mort, sans joie. Ce sera mon monde. Mais ce ne sera mon monde que si je parviens à détruire complètement la lumière. Voici mon problème majeur. Il y a quelques années, j’ai failli réussir. Mais tu es apparu et tu m’as vaincu. Tu m’as vaincu, aidé de la lumière. Je ne pouvais supporter cela.
« J’avais élevé secrètement un fils et je lui ait appris à haïr la lumière. C’est grâce à lui qu’après ma mort, j’ai pu renaître. Il a fait un pacte avec le mal où il jurait de mourir en enfer s’il me ressuscitait. Il n’a pas hésité. J’étais fier de mon fils. Et je disposais d’une aide pour te vaincre. Mais, pensant que ce n’était pas suffisant, je me suis renseigné sur les mages noirs qui habitaient cette planète. Je suis tombé sur Ganondorf.
« Je me suis alors mis en route, aidé d’Evard. J’ai ramené Ganondorf à la vie. Avec nos pouvoirs réunis, même les forces de la lumière ne pouvaient plus rien contre nous. Nous avons commencé à bâtir un empire. Cet empire, pour qu’il ne soit pas localisé, a été bâti à un endroit où des fouineurs comme toi ne pouvaient plus venir. Et cet endroit, c’est ici. Cocolint.
« L’empire fut construit, et il fallait encore attendre avant de lancer un assaut sur le monde de la lumière. Mais cet imbécile sanglant de Ganondorf est allé trop vite. C’est ainsi que nous avons révélé notre présence bien trop tôt, nous ne disposions pas du pouvoir de la lumière qui, associé à celui des ténèbres, deviendrait inutile. C’est pour cela que nous avons tué le roi et enlevé la princesse Zelda : pour absorber les dernières forces de bien qui luisaient dans le monde d’Hyrule.
« Malgré cette légère erreur de planning, nous avions réussi un point important de notre opération : nous t’avions attiré ici pour nous venger. Manque de chance, un certain Besiker a été informé, ainsi qu’Arla et son frère. Qui les a donc informé ? J’avais ma petite idée là-dessus, mais Ganondorf refusait catégoriquement d’y croire. Ce stupide cochon borné.
« Tu n’es donc pas venu seul, ce qui nous embêtait particulièrement. Il fallait réduire tes compagnons en cendres. Ce que nous venons de faire aujourd’hui. Et comme je vais te tuer, plus rien ne pourra s’opposer à mon monde de ténèbres.
Link avala sa salive avec difficulté. Ainsi donc, tout était calculé depuis le début ?
- Mais ce n’est pas uniquement pour moi que je crée ce monde de ténèbres, continua Vaati. C’est aussi pour la mère de mon fils.
Link perçut une once de tendresse passer durant un milliardième de seconde dans les yeux de Vaati.
- Mais maintenant... Tu dois mourir ! Anubis ultima !
Le Kokiri roula sur le côté et évita le rayon noirâtre qui marquait le début de l’ultime affrontement.


Chapitre 14 : Affrontement sur la tourelle nord


Les éclairs fusaient de tous côtés, réduisant la pierre taillée en miettes. Link para un coup avec son bouclier miroir, fit une roue sur le côté pour en esquiver un autre et se rua sur Vaati. Celui-ci ricana et fonça vers le muret, le Kokiri sur ses talons. Puis, alors que Link semblait tenir la victoire, Vaati disparut dans un tourbillon de sa cape. Le Kokiri, emporté par son élan, faillit passer par-dessus la tourelle, qui lui aurait assuré une mort certaine après une chute de deux cent mètres.
- Ténébrus !
Une main noire surgit du sol et agrippa la cheville de Link qui la trancha d’un vigoureux coup d’épée. Il attrapa son arc et décocha trois flèches de lumière en l’air avant de se jeter sur son adversaire.
- Rasoirs !
Les mains de Vaati se recouvrirent d’une aura noire et para les coups d’épée de Link. Le Kokiri, qui tenait son arme à deux mains pour frapper plus fort, ne put éviter un coup et fut projeté en arrière.
- C’est la fin ! scanda, un sourire démoniaque aux lèvres. Anubis ma...
Il ne put achever son incantation car les traits de lumière retombèrent en cloche et se plantèrent sur son torse. Poussant un cri de douleur, il tituba et tomba en arrière, permettant à son ennemi de reprendre l’avantage.
Link s’apprêta à transpercer Vaati de sa lame lorsqu’il entendit un cri lointain. Il jeta un rapide coup d’œil derrière les remparts et eut la surprise de voir Evard, donc les flancs avaient été sauvagement tranchés, voltiger vers le donjon pour s’y encastrer dans un horrible bruit d’os broyés.
Mais cet instant de stupeur s’effaça lorsqu’il sentit ses côtes lui faire un mal de chien. Vaati s’était relevé, fulminant de rage, un poing brandi.
- Nova !
Aussitôt, des barreaux noirâtres apparurent autour de Link et des épines en sortirent, le lacérant de toute part.
- Le châtiment que je te réserve est horriblement douloureux, tonna Vaati dont la voix avait perdu toute pointe d’amusement. Douloureux, et long.
Mais, avant qu’il n’ait pu de nouveau ouvrir la bouche, un éclair blanc le frappa dans le dos et il fut expédié à l’autre bout de la tourelle. Les barreaux noirs disparurent et le Kokiri poussa un soupir de soulagement.
- Je t’ai pas trop fait attendre, j’espère, murmura une voix que Link connaissait bien.
Il leva les yeux et, dans un grand sourire, déclara :
- Heureux de te revoir, Ahonora...
L’épéiste ne portait aucune marque de coup ou de blessure, seuls ses vêtements étaient déchirés par endroits.
- Je pense que tu ne refuseras pas un coup de main ?
- Bien sûr que non !
- Alors, on y va !
Bizarrement, le Kokiri n’éprouva plus aucune douleur, comme si le fait d’avoir parlé à son compagnon l’avait revigoré. Il chargea donc à sa suite sur le mage noir qui s’était péniblement relevé, une entaille écarlate luisant sur son dos. Pourtant, sa force n’en fut pas diminuée pour autant. Il parait chaque coup avec une vigueur nouvelle et ne songeait même plus à saper sa force dans des incantations.
Bientôt, une fissure apparut sur la lame de Link qui se brisa net après un coup particulièrement puissant de Vaati. N’ayant plus de couverture, les poings de Vaati purent lui asséner des coups puissants et le Kokiri fut éjecté dans un coin de la tourelle, inanimé.
- Dis-moi, bretteur, dit Vaati, comment as-tu réussi à terrasser mon fils ?
- Il a suffit de lui dire que je me trouvais dans son corps pour qu’il commence à se transpercer de sa propre épée, ricana Ahonora. Alors que je me trouvais juste sous son nez. On ne peut pas dire que ce soit une lumière...
Vaati poussa un juron et redoubla la puissance de ses attaques. L’épéiste les parait toujours, mais avec une certaine difficulté. Reprenant ses esprits, Link sortit son arc et ses flèches et commença à les tirer en rafales sur le mage noir. Aucune ne parvint à sa cible, car elles semblaient ricocher sur le corps de Vaati. En poussant un grognement très caractéristique, le Kokiri décida de se battre à mains nues quand soudain, Vaati déclara :
- Zéro.
L’explosion qui s’ensuivit fut phénoménale. Des déflagrations frappèrent Ahonora et Link sur chaque millimètre carré de leur corps. Ils sentirent une pression effroyable leur faire craquer les os, des morceaux de roche les couvrir d’hématomes. Quand l’explosion cessa enfin, des boules de magie noire anti-matière les traversèrent de part en part et ils retombèrent lourdement sur la tourelle qui sembla n’avoir rien subi de cette catastrophe.
Incapables de bouger ne serait-ce que le petit doigt, Link et Ahonora sentirent leur ennemi les prendre à la gorge et les jeter du haut de la tourelle, impitoyable.
- C’est... fini. Nous allons p... périr comme m... ma sœur...
Un ton de pitié perçait dans la voix d’Ahonora. Link, en revanche, n’aurait pas été capable d’ouvrir la bouche. Dans vingt secondes, ils allaient s’écraser sur le roc, comme Arla. Cette aventure allait se terminer ainsi...
C’est du moins ce que Link pensait avant que des bras robustes ne les rattrapent, lui et Ahonora. Une sensation d’intense fraîcheur lui parcourut chacun de ses membres et il ne ressentit bientôt plus aucune douleur. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il poussa un cri de stupéfaction :
- Besiker ?
- Ah non, désolé. Moi, c’est Tesiker.


Chapitre 15 : La destruction du pouvoir des ténèbres


- Pardon ?
Celui qui l’avait rattrapé remit Link sur ses pieds.
- Oui, tu as bien entendu. Moi, c’est Tesiker. Le père de Besiker. Et eux, ce sont Saria, la princesse Zelda, Mido, et...
- Quoi ?
Il tourna la tête si vite qu’il sentit ses vertèbres craquer. Mais Tesiker disait vrai.
Son cœur fit un bond lorsqu’une masse de cheveux verts lui obscurcit la vue.
- Link ! Tu es sain et sauf ! J’ai eu si peur...
Lorsque Saria relacha son étreinte, la masse de cheveux verts fut remplacée par une masse de cheveux d’un blond étincelant.
- Tu aurais pu me prévenir... murmura la princesse Zelda. Moi aussi, j’étais inquiète...
Link sentit l’humidité d’un baiser lui humecter la joue, puis une grande tape dans le dos le fit revenir sur terre :
- Alors, sans-fée, tu t’en es bien tiré à ce que je vois !
- Mido !
Il ne savait pas pourquoi il était si heureux de le revoir. Peut-être parce qu’il était venu avec une cinquantaine d’autres Kokiris pour l’aider...
- Coucou, Link... susurra une voix très douce.
Mais ça suffit, oui ?
Marine, plus rouge qu’une tomate, lui adressa un timide signe de la main, derrière un Ahonora abasourdi par ce comité d’accueuil.
- Vous tous... Merci. Merci beaucoup.
- De rien, lança Tesiker. Mais il paraît que tu voyages avec mon fils. Où est-il ?
Link sentit sa gorge se nouer. Plus personne n’avait parlé de Besiker depuis qu’ils étaient partis à l’assaut du château.
- Euh... Il est... il est là-bas... mort.
Il baissa la tête d’un air honteux. Tesiker, cependant, conserva ce même ton enjoué lorsqu’il répondit :
- Ah bon ? Où ça ?
Link désigna l’endroit où son ami avait péri d’un signe de la main.
- Merci beaucoup.
Et le gardien de temple s’éloigna sous les yeux stupéfaits de toutes les personnes présentes au pied de la tourelle.
- Ben dites donc, s’étonna Ahonora, il est spécial ce type.
- Ouais, affirma Saria d’un ton réjoui. Il est incroyable. C’est pas pour rien que c’est un gardien de temple.
Tous les visages se tournèrent vers elle qui, surprise, lâcha un petit :
- Ben qu’est-ce que j’ai dit ?
- Ce type est gardien de temple ? jubila Link . Un vrai ?
- Bah euh... Ben oui.
Des « Hourra ! » et des « Youpi ! » retentirent dans la petite foule.
- Nous sommes sauvés ! déclara Zelda en prenant Link dans ses bras.
Mais cette euphorie fut quelque peu troublée par l’arrivée de Vaati qui, pareil à la foudre, frappa Link au visage.
- Lâche ! Utiliser toute une armée pour me vaincre ! Tu vas payer !
Mais, avant qu’il n’ait pu faire quoi que ce soit, Zelda l’avait giflé terriblement fort, si fort que la joue gauche de Vaati fut marquée pour la vie.
- Ca suffit.
Link fut particulièrement stupéfait de voir la princesse dans un tel état de rage.
- Vaati, ça suffit, maintenant. Tu n’as pas conscience du mal que tu as causé ?
- Qu’est-ce que tu crois ? interrogea-t-il d’une voix pâteuse. Que les ténèbres s’obtiennent en faisant pousser des petites fleurs dans les champs ?
- Eh ! Mais c’est... Aaaaaaah ! hurla Mido qui sembla enfin se réveiller. C’est celui qui a tué le roi d’Hyrule ! Sauvez-vous !
- Qu’est-ce que... tu as dit ?
La princesse s’était retournée vers le chef des Kokiris, le teint blême.
- Mon père... Mort ? Assassiné par Vaati ?
Mais Mido ne pouvait lui répondre, étant donné qu’il se trouvait déjà à huit cent mètres de là. Zelda jeta un regard suppliant à Link, comme si elle espérait qu’il démentirait la nouvelle, mais celui-ci ne dit rien.
- Bon, je vous tue sans douleur, ou vous voulez vous offrir en spectacle ? demanda Vaati avec une pointe d’amusement dans la voix.
Pour toute réponse, Zelda sortit son disque d’or et prononça l’incantation :
- Cieux !
Des éclairs dorés traversèrent le corps du mage qui resta suspendu en l’air.
- Finissons-en, Link. Vas-y, anéantis-le !
Le Kokiri fut un peu surpris de cette demande si soudaine mais acquiesça maladroitement d’un signe de tête avant de tirer son épée et de la planter dans le torse de Vaati. Les éclairs dorés disparurent et le mage retomba sur le sol, un genou à terre.
- C’pfini... maugréa-t-il entre deux hoquets.
A ce moment précis, Ahonora leva ses deux katanas et les planta dans le dos de Vaati.
- Pour ma sœur.
Il retira ses armes du corps sanglant de son adversaire et ordonna à Link et la princesse de l’achever avec une attaque groupée.
- Tu vas pouvoir y goûter, Vaati, rugit l’épéiste. Je viens de le mettre au point. Alors... Aaaaaaaaa... (Il fit signe à ses deux alliés d’attaquer) ...aaaaaaapocalypse !
Les éclairs produits par les katanas, l’épée de Link et le disque d’or se joignirent sur le corps de leur adversaire qui poussa un long hurlement avant de commencer à se désagréger.
- Bon... Je reviendrai encore... Et encore... Et encore... Jusqu’à ce que ce monde devienne ténèbres !
Dix secondes plus tard, les éclairs avaient disparu, ainsi que Vaati. Link, Zelda et Ahonora n’avaient pas bougé. Il leur fallut une bonne minute avant de réaliser ce qu’il venait de se produire. Puis ils éclatèrent de joie, entraînant le reste du groupe avec eux.
- Zelda... murmura Link tandis que tout le monde se rendait au village des mouettes.
- Oui, quoi ?
- Je... Ca va ?
- Oui, pourquoi ?
- Non, je... je ne sais pas... Entre la perte de ton père et...
- Link, je te remercie, mais ça va. Au fait, ajouta-t-elle en jetant un regard dans la foule, je ne vois pas Ahonora.
- Oui, c’est vrai. Mais je crois savoir où il se trouve.

Le vent lui caressait le visage doucement, lentement, comme si la main de sa sœur voulait lui dire qu’elle regrettait. Ahonora s’agenouilla devant la dépouille d’Arla, brisée par les rochers.
- Je suis désolé, Arla... Je n’ai pas su te protéger comme il fallait que je te protège. J’ai tellement honte que je ne sais même pas si le fait de te parler soit encore judicieux. Je dois partir, maintenant. Mais ne m’oublie pas. C’est tout.
Il creusa un trou dans le sol, y posa délicatement sa sœur et, après l’avoir longuement regardée, la recouvrit de terre.
- Alors, adieu, soeurette... Porte-toi bien, là-haut.
Et l’épéiste s’en alla, sans dire au revoir à personne d’autre.

- Et bien, fiston. C’est pas bien, pas bien du tout. Tu devais devenir gardien de temple, je te signale !
Une croix de bois faite avec les moyens du bord était plantée dans le sol, honorant ainsi le défunt Besiker.
- Bon, je dois y aller, annonça Tesiker. A plus tard !
Et il marcha en direction du village des mouettes, sifflotant un air joyeux.

- Marine ! Je ne pensais vraiment pas te revoir, toi et cette île.
- Oui, Link, moi non plus je ne croyais pas te revoir. Mais quand j’ai vu Ganondorf amener la princesse chez moi, j’ai tout de suite espéré que tu viendrais.
La fête battait son plein dans le petit village. Des hurlements de rire retentissaient de chaque recoin, les pétards « spécial Kokiri » inventés par Mido éclataient sans relâche, des tirs de sarbacane et de lance-pierres fusaient en tout sens. Assis contre le mur d’une maison, Link et Marine racontaient ce qui leur était arrivé après l’aventure de Link à Cocolint.
Et quand le jeune Kokiri eut fini son histoire, son attention fut captée par un personnage qui venait de pénétrer dans le village. Les ombres masquaient son visage, quand un pétard plus gros que les autres éclata, l’éclairant brièvement. Link n’en crut pas ses yeux.
Lentement, les habits maculés de terre, Besiker avançait dans l’allée.

Fin


Voilà, chers amis, le fruit de mon labeur, malheureusement ralenti par deux mois de fracture métacarpienne à la main !^^
J’espère que ça vous a plu !
Modifié en dernier par Démon_de_Granit le 05 nov. 2007, 20:20, modifié 1 fois.
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Message par Dark LinkGe » 05 nov. 2007, 18:45

Le premier chapitre est maintenant publié sur le site. La prochaine mise à jours se fera lundi prochain avec le chapitre 2.
Par contre, il me faudrait une très courte introduction (2-3 lignes) pour le mettre sur le site également.
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Message par Démon_de_Granit » 05 nov. 2007, 19:44

Ok, merci ^^

Une intro? Euh... Oui, la voilà:

Trois mages noirs se sont alliés pour se venger de leur ennemi juré: Link...



Selon toi, c'est bon, DLG?
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Message par Dark LinkGe » 05 nov. 2007, 19:57

Regarde sur cette page http://www.triforce-legend.com/fans/fanfics1.php
Tu peux y voir les différentes fan fiction et sur quelques unes d'elle se trouve des courts résumé. Légèrement plus long serait donc pas mal.
Sinon ta fan fiction n'est pas mal du tout (en tout cas le premier chapitre) et il n'y a pas de faute d'orthographe (en tout cas pas vu) c'est très agréable à lire.
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Message par Démon_de_Granit » 05 nov. 2007, 20:01

Merci, DLG :)

Oui, je suis nul pour les intros XD D'où ma légère hésitation... Bon, go:

Après les différentes victoires de Link sur les ténèbres, trois mages noirs furieux ont fait alliance et ont juré sa perte. Nous revoilà donc partis sur l'île de Cocolint où un terrible affrontement va avoir lieu...


Au fait, il y a une faute, à un moment donné: j'ai écrit "ématomes", il me semble... J'ai oublié un "H"!
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Message par Dark LinkGe » 05 nov. 2007, 20:13

Démon_de_Granit a écrit :Merci, DLG :)

Oui, je suis nul pour les intros XD D'où ma légère hésitation... Bon, go:

Après les différentes victoires de Link sur les ténèbres, trois mages noirs furieux ont fait alliance et ont juré sa perte. Nous revoilà donc partis sur l'île de Cocolint où un terrible affrontement va avoir lieu...


Au fait, il y a une faute, à un moment donné: j'ai écrit "ématomes", il me semble... J'ai oublié un "H"!
Cette introduction est très bonne, je la rajoute.

Sa ne doit pas être dans le premier chapitre.
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Message par Démon_de_Granit » 05 nov. 2007, 20:16

Ok, merci :)

Bon, je recherche où est la faute... J'éditerai!

EDIT: Il est à la fin du chapitre 14, quand Vaati utilise "Zero".
EDIT 2: Autant le corriger moi-même XD
La vie? Cette chose qui n'a aucun sens?
On peut en faire ce qu'on veut - ça, c'est cool!
Mais pourquoi la vie existe-t-elle? Ah?

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