Célesbourg est une île flottant dans le ciel, au dessus des nuages. Elle est constituée de plusieurs petites îles, reliées entre elles par des ponts. Trois grandes îles principales la composent. Sur l'une d'entre elle se dresse la majestueuse statue de la déesse Hylia, vénérée par tous les habitants de Célesbourg depuis des générations ; sur une autre, se trouve la prestigieuse école de chevalerie, dirigée par Gaepora ; et sur la dernière, qui est la plus grande, contient le marché couvert de Célesbourg ainsi que toutes les habitations.
Un cri se fit entendre dans la maison près de la rivière, mais pas un cri de terreur ou de douleur, non, c'était les pleurs d'un bébé venant de naître.
C'était un jeune couple qui venait de construire une petite maison près du lac que formait la rivière. Le jeune père se nommait Arn, reconnaissable à sa grosse moustache et son air jovial, il faisait parti des meilleurs chevaliers de Célesbourg et maniait son épée avec une facilité que nul autre ne pouvait copier. La mère s'appelait Melida, elle était dotée d'une beauté et d'une grâce incomparable, et sa bonté apportait le bonheur dans chacune des maison de l'île. Arn et Melida étaient inséparables et s'aimaient plus qu tout au monde depuis qu'ils se sont rencontrés à l'école de chevalerie. Ils décidèrent alors d'appeler leur nourrisson Link.
Le petit Link grandit dans cette petite maison en compagnie de sa mère et de son père, et jusque là, tout allait très bien. Mais une fin d'après-midi d'hiver froid et lugubre, Potron, le tenancier de la citrouille perchée située sur l'île de la citrouille ( il s'agit d'un bistrot en forme de citrouille et ce lieu est renommé pour sa délicieuse soupe de citrouille qui restaure la santé), revenant du nord-ouest du ciel l'air terrifié viens sonner à la porte de Arn et Melida.
Arn : Oh, bonjour Potron, que nous vaut cette visite ? Que se passe t-il, on dirait que tu as vu un fantôme, tu es blanc comme un linge, viens donc te réchauffer à l'intérieur !
Potron : Arn, il faut que tu m'aides, je suis allé apporté à Narisha le Grand esprit des cieux sa soupe de citrouille annuelle et voilà qu'il essaie de me tuer ! Je ne sais pas quoi faire ! On dirait qu'il est possédé !
Arn : C'est pas vrai ?! Narisha, possédé, mais qu'est-ce que tu racontes ? C'est impossible... Mais comme tu es quelqu'un sur qui nous pouvons compter, je veux bien aller vérifier avec quelques-uns de mes hommes ce qui se passe là-bas ! Toi, reste ici, tu dois te reposer. Où est ton célestrier ? Melida va s'occuper de vous deux !
Arn embrassa sa femme et pris son fils dans ses bras en lui ébouriffant les cheveux puis le reposa dans son berceau.
Arn : À toute à l'heure, je reviens vite !
C'est alors que Link, âgé de 3 ans regarda son père sauter dans le vide puis atterrir sur le dos de son magnifique célestrier bleu nuit, suivi de trois autres hommes que le bébé ne connaissait pas. Melida servit du bouillon au patron de la citrouille perchée puis prépara un nid en vitesse pour le célestrier grisâtre de l'invité. Puis Link s'endormit dans son berceau et ce fut bientôt au tour de Potron, mais Melida, soudainement inquiète pour son mari qui s'éternisait ne trouva pas sommeil et attendit une heure, puis une heure et demi, puis deux heures...
Et tout à coup, elle vit l'ombre d'un de ces gigantesques oiseaux, qui se nomment les célestriers atterrir sur une plateforme d'envol, et un homme se trouvait sur son dos. Mais Melida ne reconnut pas la silhouette de son mari. Elle décida quand même d'aller vérifier, mais ce n'était qu'Aquilus, le maître d'armes de l'école de chevalerie...
Melida : Que s'est-il passé là-bas ? Est-ce que Arn est en vie ? Pourquoi êtes-vous seul ?
Aquilus : Pourriez-vous m'héberger et soigner la plupart de mes blessures ? Ensuite, j'espère encore avoir la force de vous répondre... Dit-il d'une voix si faible que Melida peinait à entendre...
Melida conduisit alors Aquilus à l'intérieur de la maison, et à la lumière, ses blessures feraient frémir les plus courageux. Il était couvert de brûlures et éraflures qui ressemblaient à des coups de fouets. En bref, il était hideux.
Heureusement, Melida est une bonne guérisseuse et a toutes sortes de plantes et de potions que lui vend Manda, celle qui s'occupe des potions au marché couvert. Elle réussit finalement à le revigorer, mais il aura besoin de repos.
Melida : Maintenant, je voudrais savoir ce qu'il est advenu de mon mari, s'il vous plaît...
Aquilus : Je suis vraiment désolé Madame ! J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour sauver votre mari, mais cet espèce de monstre qu'est devenu Narisha a tué mon meilleur ami, Arn.
Tout en disant cela, une larme coulait sur sa joue. Melida comprit après plusieurs longues secondes que son époux ne reviendrait pas. Elle cria alors le nom de son mari désespérément en espérant que ça allait le faire revenir, mais tout ce qu'elle réussit à faire, c'est de réveiller Poltron en sursaut qui comprit lui aussi en la voyant s'effondrer en larmes par terre. Le seul qui ne comprit pas ce qui se passait était Link, dans son berceau, réveillé par les cris de sa mère et les pleurs de ces hommes qu'il ne connaissait que de vue. Alors, il se mit lui aussi à pleurer, après tout, c'est la première fois que son père n'est pas près de lui à son réveil ! C'est pas juste tout ça ! Et c'est la première fois qu'on le réveille dans une tristesse pareille ! Mais qu'est-ce qui se passe à la fin ?
A la fenêtre, le petit Link vit un énorme cumulonimbus se former à l'endroit où Narisha était à l'en croire la destination de son papa toute à l'heure. On ne pourra plus jamais aller rechercher son père maintenant à cause de ce gros nuage !
Et puis les jours s'enchaînèrent, et la maman du petit Link n'était plus la même, elle ne souriait plus, pleurait en regardant le visage de son bébé, ne prenait plus soin d'elle, ne sortait plus, ne cuisinait plus. Puis au fil des jours, Link comprit que son père ne reviendrait plus. Tous les jours, les deux hommes qui était là le jour où Arn est parti pour la dernière fois prenait le bébé dans un couffin et l'emmenait manger à la cantine de l'école de chevalerie puisque Melida ne fait plus rien d'autre que de s'asseoir dans le vieux canapé et attendre que le temps passe.
Alors, chaque jour, Link mangeait seul, jusqu'au jour où il fut rejoins par une petite d'à peu près son âge. Il entendit alors une discussion entre Aquilus et quelqu'un à la grosse voix qu'il ne connaissait pas.
Aquilus : Allons Gaepora, en attendant que ta cuisine soit réparée, tu peux bien laisser Zelda manger ici ! Ce n'est pas la fin du monde ! Tu es là et le petit Link viens manger ici tous les jours... Tu sais ce que c'est, Melida ne fais plus rien, j'ai même l'impression qu'elle se laisse mourir à petit feu en attendant de rejoindre Arn, c'est bien triste... Elle qui était d'une si grande bonté auparavant. Espérons que Link en héritera ! Et qui sait ! Ces deux bambins pourraient devenir amis, tu crois pas mon vieux ? Aha !
Gaepora : Mouais... Peut-être... En tout cas, il est trop petit pour lui faire du mal, et puis elle a un de ces caractères de cochons ! Je prie la déesse tous les jours pour ne pas qu'elle hérite du caractère de sa mère, en vain !
Link redressa ses oreilles quand il entendit ces deux hommes éclater d'un rire tonitruant ! En effet, il était seul à avoir de longues oreilles pointues qu'il pouvait bouger. Puis il regarda celle qui s'était assise à sa gauche. Elle avait à peu près le même âge que Link et avait déjà de longs cheveux blonds et des yeux très bleus. Mais ce qui étonna le plus Link, c'est que elle aussi avait de longues oreilles pointues qui sortait de sa chevelure. Il en était presque jaloux !
Il voulut alors toucher ses oreilles, rien que pour embêter celle qu'il considérait déjà comme sa copine alors qu'il n'avait encore rien dit ! Mais dès qu'il lui toucha l'oreille, la petite fille donna une tape contre sa main et le regarda méchamment mais elle finit par rire en voyant les oreilles de celui qu'elle considérait déjà comme un copain s'affaisser. Puis ils finirent par rire tous les deux. Les jours d'après, ils s'amusaient à faire la ronde dans les couloirs de l'école et rentraient toujours un peu plus tard dans leurs maisons respectives trouvant toujours une excuse !
Un mois plus tard, Zelda se demandait pourquoi Link n'était pas à sa place de d'habitude, près du feu. Elle demanda alors à son père, en essayant de lui soumettre comme elle pouvait en langage des signe et en "ga-ga" le problème.
Et alors Gaepora lui répondit d'une voix grave et triste que la maman de Link, Melida, était morte cette nuit et qu'il n'avait plus de famille. Il ne viendrait donc pas manger à la cantine aujourd'hui. Mais Zelda voulait absolument voir Link et obligea Gaepora avec les moyens du bord (coups de petits poings et pleurs) de se rendre à la maison près de la rivière que lui avait montré son copain une fois.
Il finit par accepter et à peine Zelda descendue des bras de son père, elle courru à l'intérieur de la maison et cria Link très fort. Mais comme il ne répondait pas, elle le chercha partout dans la maison jusqu'à le trouver dans le lit, dans les bras de sa défunte mère, les joues creusées et le teint gris. Elle ne ressemblait plus du tout à la Melida d'avant. Elle vit que Link pleurait beaucoup, mais essayait de le cacher. Alors, elle se glissa dans le lit et le pris lui aussi dans ses bras pour le réconforter. Link tourna alors la tête et serra Zelda très fort contre lui.
A ce moment là, Gaepora comprit à quel point ils seront inséparables... Tout ça grâce à une fuite d'eau ! Aha ! Quelle ironie ! Après tout, sa propre fille a apprit à dire Link avant même de dire papa !
Un jour je te montrerai la Terre - Prologue
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